Après avoir fait son entrée dans l'impression d'emballages souples de produits alimentaires en 2014, TC Transcontinental estime que la croissance interne des revenus dans ce secteur devrait commencer à s'accélérer.

L'éditeur et imprimeur québécois estime avoir les outils à sa disposition pour atteindre ses objectifs, étant donné qu'elle vient de tourner la page sur les importants investissements qui étaient nécessaires.

«Je crois (...) que c'est maintenant derrière nous, a expliqué le président et chef de la direction de Transcontinental, François Olivier, au cours d'une conférence téléphonique pour discuter des résultats du deuxième trimestre, jeudi. C'est maintenant à nous de réaliser les ventes.»

L'entreprise montréalaise a effectué deux importantes acquisitions au sud de la frontière depuis 2014, mais elle devait également accroître la taille de sa capacité de production, en plus de renforcer son équipe de vente.

Au deuxième trimestre, pour lequel Transcontinental a dépassé les attentes, les recettes du secteur de l'emballage et de l'impression ont progressé de 4 % à 450 millions de dollars. Elles ont notamment profité de l'apport d'Ultra Flex Packaging et Robbie Manufacturing, ce qui a pu contrebalancer la décroissance interne des revenus dans le secteur de l'impression.

Questionné par les analystes, M. Olivier a estimé que la croissance interne des revenus dans le secteur de l'impression alimentaire avait été d'environ 5 % au cours des six derniers mois.

«Nous devrions faire encore mieux au cours des troisième et quatrième trimestres», a-t-il dit.

Le grand patron de l'éditeur et imprimeur désire effectuer d'autres acquisitions dans le secteur de l'impression d'emballages souples de produits alimentaires. Questionné, il n'a pas fourni d'échéancier aux analystes.

Pour la période de trois mois terminée le 30 avril, Transcontinental a affiché un bénéfice net de 46,4 millions, ou 60 cents par action, comparativement à 5,4 millions, ou 7 cents par action, à la même période l'an dernier.

Au deuxième trimestre en 2016, les résultats avaient notamment été affectés par l'inscription d'une charge de dépréciation d'actifs ainsi que des frais de restructuration.

Ses recettes totales ont légèrement progressé de 0,3 %, ou 1,5 million, pour s'établir à 498,7 millions.

En excluant les éléments non récurrents, l'entreprise a affiché un bénéfice ajusté de 42,5 millions, ou 55 cents par action, en hausse de 24 %. Cette performance a répondu aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui anticipaient un bénéfice ajusté par action de 50 cents.

Cette performance a été bien accueillie par les investisseurs, puisqu'à la Bourse de Toronto, le titre de Transcontinental a clôturé à 25,04 $, en hausse de 97 cents, ou 4,03 %.

Dans le secteur des médias, le déclin s'est poursuivi au chapitre des revenus, qui ont plongé de 24 %, à 59 millions.

Même si Transcontinental n'a annoncé qu'une transaction dans le cadre de la vente de ses journaux du Québec et de l'Ontario, M. Olivier estime que le processus se déroule rondement. «Nous nous attendons à conclure (une importante partie de notre diversification) d'ici le 31 octobre», a-t-il affirmé.

Transcontinental souhaite se départir de ses 93 publications, dont le quotidien gratuit Métro de Montréal, ainsi que leurs sites web. L'entreprise est toutefois consciente qu'il sera difficile de se délester de l'ensemble de son portefeuille.