Le propriétaire de la plus grande chaîne d'épiceries et de pharmacies au Canada a indiqué mercredi qu'il s'attendait à une féroce concurrence entre les supermarchés cette année, alors que les prix des aliments semblent vouloir rester bas.

Les Compagnies Loblaw ont rappelé que les épiciers jonglaient déjà avec le déclin des prix des aliments, particulièrement ceux de la viande, depuis le revirement de tendance qui a suivi la forte inflation observée l'an dernier.

Même si le président et chef de la direction de Loblaw, Galen G. Weston, s'attend à ce que les prix avancent modérément d'ici la fin de l'année, il ne prévoit aucun assouplissement dans l'«intense concurrence» avec ses rivaux.

«L'idée d'une transition vers un environnement inflationniste soutenu va être contrebalancée par ce que nous considérons être un niveau soutenu d'intense concurrence», a affirmé M. Weston lors d'une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des plus récents résultats trimestriels.

Les prix des aliments ont reculé de 1,9 % en mars par rapport à l'an dernier. L'indice des prix à la consommation de Statistique Canada a grimpé de 1,6 % pendant le même mois, par rapport à l'année précédente, après avoir gagné 2,0 % en février.

Par rapport à l'an dernier, les prix des fruits frais ont chuté de 12,4 %, tandis que ceux des légumes frais ont laissé 10,2 %.

Selon M. Weston, l'entreprise - qui détient diverses bannières de supermarchés, dont Loblaw et Provigo, ainsi que la chaîne de pharmacie Shoppers Drug Mart, ou Pharmaprix au Québec - a l'intention de contrebalancer cette baisse à l'aide de programmes d'analyse de données de fidélité. Elle espère ainsi attirer plus de consommateurs dans ses magasins et leur faire dépenser davantage à chacun de leur visite.

Loblaw prévoit réussir cela en augmentant ses offres ciblées et en continuant à offrir davantage de promotions.

La société a noté qu'elle avait aussi connu du succès en vendant des aliments dans ses pharmacies. M. Weston a indiqué que ce concept fonctionnait mieux dans les centres urbains comme à Toronto, où les clients utilisent leurs magasins comme un endroit où faire des courses de milieu de semaine en revenant du bureau.

Loblaw a récemment lancé ce programme à un magasin dans le centre-ville de Vancouver, et compte l'étendre à un plus grand nombre de magasins plus tard cette année.

Plus tôt, l'entreprise a dévoilé un bénéfice du premier trimestre en hausse de 19 % par rapport à l'an dernier.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'est chiffré à 230 millions $, ou 57 cents par action, pour le trimestre clos le 25 mars. En comparaison, il avait été de 193 millions, ou 47 cents par action, à la même période un an plus tôt.

Les revenus se sont établis à 10,40 milliards, comparativement à 10,38 milliards l'an dernier.

Loblaw a en outre indiqué que son dividende trimestriel serait haussé de 1 cent à 27 cents par action.

Le mois dernier, la société a annoncé qu'elle vendait ses 213 stations-service à Brookfield Business Partners pour environ 540 millions.