Le fabricant de produits en bois traité Stella-Jones a vu ses profits chuter de près de moitié au quatrième trimestre, alors que son chiffre d'affaires a cédé 4,4 %.

La société montréalaise, spécialisée dans la fabrication de traverses de chemins de fer et de poteaux pour les sociétés de services publics, a affiché un bénéfice net de 18,5 millions pour le trimestre clos le 31 décembre, soit 27 cents par action. En comparaison, elle avait engrangé un bénéfice net de 33 millions, ou 48 cents par action, pour la même période un an plus tôt.

Ses revenus trimestriels se sont chiffrés à 341,7 millions, en regard de ceux de 357,5 millions de la même période l'année précédente.

Les ventes de traverses de chemin de fer, qui représentent le tiers du chiffre d'affaires de Stella-Jones, ont fléchi de 23 % au plus récent trimestre. L'entreprise a essentiellement attribué cette baisse à une diminution de la demande de l'industrie vers la fin de l'exercice.

Les ventes de poteaux destinés aux sociétés de services publics ont progressé grâce aux acquisitions de l'entreprise, tandis que celles du bois d'oeuvre à usage résidentiel ont pris du mieux grâce à la vigueur de la demande du marché et à une hausse des ventes directes auprès des détaillants.

Pour l'ensemble de l'exercice 2016, les ventes ont atteint 1,84 milliard, en hausse de 17,9 %. Les ventes de traverses de chemin de fer, de poteaux destinés aux sociétés de services publics et de bois d'oeuvre à usage résidentiel étaient toutes en hausse, tandis que les ventes de produits industriels sont demeurées stables. Le résultat net annuel de Stella-Jones a augmenté de 8,9 % pour s'établir à 153,9 millions, soit 2,22 $ par action.

Dans ses perspectives, Stella-Jones a dit s'attendre à un recul de ses ventes dans la première moitié de son exercice 2017, puis à une progression dans la deuxième comparativement à sa performance du plus récent deuxième semestre.

«Dans l'immédiat, nos récentes acquisitions ainsi que les mesures à prendre afin d'ajuster les niveaux de production, optimiser la productivité des activités et réduire les coûts dans l'ensemble de l'organisation, retiendront surtout notre attention», a affirmé dans un communiqué le président et chef de la direction de l'entreprise, Brian McManus.

Le conseil d'administration a déclaré un dividende trimestriel de 11 cents par action ordinaire, en hausse de 10 %, payable le 28 avril aux actionnaires inscrits en date du 3 avril.

L'analyste Mona Nazir, de la Banque Laurentienne, a noté que même si Stella-Jones avait publié à la mi-janvier des résultats préliminaires, les chiffres dévoilés vendredi ont surpassé ses prévisions pour le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement, ainsi que pour le bénéfice par action. Mme Nazir voit une certaine prudence dans les perspectives des trimestres à venir, mais estime que l'activité de fusion et acquisition pourrait contrebalancer une partie de la faiblesse.

De son côté, l'analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, a qualifié de «décents» les résultats de Stella-Jones, qui étaient essentiellement conformes à ses attentes. Il voit aussi d'un bon oeil la hausse du dividende.