La Pétrolière Impériale a vu diminuer la production de sa plus récente installation de sables bitumineux au troisième trimestre, en raison de travaux de réparation non planifiés, mais ce recul a été contrebalancé par une production record à une de ses plus vieilles installations.

Le projet Kearl de la société de Calgary a affiché une production moyenne de 159 000 barils par jour de bitume au cours du trimestre clos le 30 septembre, en baisse de 12 pour cent par rapport à celle de 181 000 barils par jour de la même période l'an dernier.

Dans une note, deux analystes financiers ont indiqué aux investisseurs que l'Impériale avait détecté des fissures dans une composante de son broyeur à minerai lors d'une opération de maintenance planifiée. Elle aurait ainsi dû prolonger son inactivité pour effectuer des réparations.

Une porte-parole de la Pétrolière Impériale, Killeen Kelly, a indiqué qu'elle ne pouvait pas confirmer cette nouvelle et n'a pas voulu commenter au sujet des causes de la maintenance imprévue.

Le projet Kearl a été conçu en deux phases de 110 000 barils par jour. La deuxième phase a entamé sa production à la mi-2015. La première phase, en activité depuis 2013, a été fermée pendant plusieurs semaines à la fin 2014 en raison de ce que l'Impériale avait qualifié de problèmes mécaniques qui entraînaient des vibrations dans son broyeur à minerai.

Il n'était pas clair si les plus récents pépins avaient eu lieu dans la première ou la deuxième phase du projet Kearl.

Entre-temps, la production de Syncrude Canada, un projet vieux de 38 ans dans lequel l'Impériale détient une participation de 25 pour cent, a livré 85 000 barils par jour, en hausse par rapport aux 59 000 barils par jour livrés un an plus tôt.

La pétrolière a averti vendredi que si la faiblesse des prix du pétrole des neuf premiers mois de 2016 devait persister jusqu'à la fin de l'année, elle pourrait être forcée d'enlever 2,6 milliards de barils de pétrole de ses réserves prouvées au projet Kearl, en vertu des règles du gendarme boursier américain des valeurs mobilières (la Securities and Exchange Commission, ou SEC). Cela représenterait plus de la moitié des réserves prouvées totales du projet, de 4,6 milliards barils.

L'Impériale ne s'attend pas à ce qu'une dépréciation des réserves nuise aux activités ou aux perspectives des volumes de la future production.

Par ailleurs, la pétrolière a enregistré un gain de 716 millions au troisième trimestre avec la vente de 497 stations-service, ce qui l'a aidé à engranger un bénéfice de 1 milliard pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2014. Les stations-service ont été vendues au coût total de 2,8 milliards à cinq distributeurs d'essence.

Le bénéfice net a plus que doublé à 1,003 milliard, soit 1,18 $ par action, au plus récent trimestre, ce qui se compare à un profit de 479 millions, ou 56 cents par action, pour la même période l'an dernier.

Les revenus du trimestre clos le 30 septembre se sont chiffrés à 7,44 milliards, en hausse par rapport à ceux de 7,16 milliards du troisième trimestre de 2015.