Le groupe Bic, spécialisé dans la papeterie et les produits jetables (briquets, rasoirs), a confirmé jeudi ses objectifs annuels de croissance et de rentabilité après un résultat net en baisse au deuxième trimestre, soutenant la progression du titre en bourse.

Le PDG du groupe, Bruno Bich, a affirmé sa confiance dans l'atteinte des objectifs 2016, en soulignant que les résultats du premier semestre étaient «en ligne» avec ces objectifs.

Il a notamment relevé «une solide croissance du chiffre d'affaires, à base comparable, dans toutes les catégories grand public et dans toutes les zones géographiques».

Les ventes des six premiers mois totalisent 1,13 milliard d'euros, quasi stables (-0,1%) en données publiées, en raison d'un fort impact négatif des changes, mais en hausse de 5,4% en base comparable.

Le bénéfice net du groupe recule de 20,6% sur le semestre, à 140,1 millions d'euros, pénalisé par une hausse des dépenses de recherche et développement et de publicité qui a pesé sur le résultat opérationnel.

Le PDG a indiqué que Bic allait au second semestre «continuer à investir dans la R&D et le soutien à la marque» pour «soutenir la croissance à moyen et long terme».

Au deuxième trimestre, les ventes ont progressé de 4,2% en base comparable à 616 millions d'euros et le bénéfice net a reculé d'un peu plus de 10% à 89,1 millions.

Dans ce contexte, le groupe a réitéré ses objectifs annuels qui visent une croissance des ventes d'environ 5% en base comparable, et une marge d'exploitation normalisée (hors éléments exceptionnels et impact d'une prime spéciale versée aux employés) en recul de 1 à 1,5 point.

Sur le premier semestre, cette marge normalisée s'établit à 19,4%, soit une diminution de 1,7 point. Sur le seul deuxième trimestre, elle se situe à 21,4%, en repli limité à 0,6 point, et en amélioration sur le premier trimestre.

Pour atteindre l'objectif annuel, «la marge devrait continuer à s'améliorer au cours du second semestre», a noté Sophie Palliez-Capian, directrice des relations extérieures, lors d'une conférence téléphonique.

La Bourse de Paris a salué la publication: vers 11h05, l'action Bic bondissait de 5,97% à 137,50 euros dans un marché en hausse de 0,29%.

Bic Graphic: options ouvertes

Sur le premier semestre, les activités grand public (papeterie, briquets, rasoirs), qui représentent près de 90% du chiffre d'affaires, ont connu une croissance globale de 5,9% en base comparable.

En papeterie, Bic a bénéficié de très bonnes ventes de produits de rentrée scolaire à ses distributeurs en Europe -en particulier en France et en Europe de l'Est- et d'un bon niveau de commandes en Amérique du Nord, a indiqué Sophie Palliez-Capian.

Dans le secteur des briquets, les ventes ont été soutenues notamment par une «très bonne performance en Europe», grâce au «succès des briquets décorés», a noté la directrice des relations extérieures.

Quant aux rasoirs, l'activité a été portée par les pays d'Europe de l'Est, a-t-elle ajouté, en signalant aussi le bon accueil aux États-Unis du lancement du Bic Soleil Shine, un rasoir féminin à 5 lames.

Enfin, Bic Graphic, la division des produits publicitaires et promotionnels, qui pèse 12% des ventes, était en croissance de 2,3% en base comparable sur le semestre avec une marge d'exploitation normalisée toujours négative.

La «revue stratégique» engagée sur Bic Graphic en début d'année se poursuit «selon les délais prévus» et les résultats en seront connus en fin d'année, a dit Mme Palliez-Capian.

«Toutes les options sont ouvertes (...) avec potentiellement une cession totale ou partielle de l'activité», a-t-elle expliqué.

La réflexion porte sur l'ensemble de Bic Graphic, qui compte des activités nord-américaines et européennes.