Les résultats du voyagiste en ligne américain Expedia pour le 2e trimestre ont déçu les attentes du marché et l'action chutait lourdement jeudi dans les échanges électroniques d'après-séance à Wall Street.

Le bénéfice net a chuté de 93% à 31,6 millions de dollars, alors que le chiffre d'affaires a toutefois progressé de 32% à 2,20 milliards de dollars. Mais le marché attendait 2,25 milliards. Le bénéfice ajusté par action est de 21 cents, mais s'il est fait abstraction des frais liés aux multiples acquisitions réalisées par le groupe, il monte à 83 cents, là où les analystes attendaient 78 cents.

En conséquence, l'action chutait lourdement dans les échanges électroniques d'après-séance et perdait 7,77% à 110 dollars.

Expedia est l'un des plus gros voyagistes en ligne au monde, avec toute une série de sites proposant de réserver des chambres d'hôtel, des billets d'avion ou des voitures de location comme Hotels.com, hotwire, Travelocity, hotelclub.com, cheaptickets.com, Egencia, Trivago, CarRentals.com... Il avait racheté l'an dernier Orbitz et cette année HomeAway, spécialisé dans la location de maisons ou d'appartements, ce qui lui permettra de faire concurrence aux plateformes alternatives comme Airbnb.

Les responsables du groupe ont souligné lors d'une conférence avec les anaystes que l'intégration d'Orbitz se poursuivait comme prévu et que les résultats présentés jeudi tenaient compte de la cession en mai de la participation de 64% que détenait Expedia dans eLong, un site de réservations en ligne chinois.

Expedia a souligné que les réservations brutes effectués sur ses sites ont progressé sur le trimestre de 25% à 18,8 milliards de dollars. L'excédent brut d'exploitation (EBITDA) a progressé pour sa part de 18% à 330,9 millions de dollars.

Concernant la situation internationale, le vice-président du groupe chargé des opérations, Mark Okerstrom, a souligné qu'il était «difficile de faire sens des nouvelles et de discerner l'impact de l'environnement géopolitique, particulièrement les attaques terroristes et leur fréquence en Europe».

«Même si nous ne pouvons isoler un impact général, il ne devrait pas être surprenant qu'il y en ait un», a-t-il souligné.

Mais le directeur-général, Dara Khosrowshahi, a rappelé qu'«historiquement, quand nous voyons quelque chose arriver localement, il y a un nombre significatif d'annulations suivies de deux semaines où l'activité est vraiment en-dessous de la normale». Mais il a précisé que d'autres régions en bénéficiaient et qu'actuellement l'Espagne profitait du ralentissement de l'activité touchant la France, la Turquie et d'autres destinations prisées des voyageurs européens.

Dans le cas du Brexit, les responsables  du groupe ont souligné que le nombre de réservations pour la Grande-Bretagne avait progressé dans les jours qui avaient suivi le résultat du référendum en raison de la chute de la livre, mais qu'ils ne s'attendaient pas à un impact significatif durable.