Les volumes de pétrole de l'Alberta transportés par Enbridge, premier opérateur canadien d'oléoducs, ont augmenté au premier trimestre, ce qui a fait bondir le bénéfice net du groupe à 1,2 milliard de dollars canadiens, après une perte de 383 millions de dollars il y a un an.

Ce retour à la rentabilité s'explique par une forte production dans les sables bitumineux de l'Alberta, région actuellement aux prises avec d'immenses feux de forêt, et l'entrée en service l'an dernier de nouveaux oléoducs, selon un communiqué d'Enbridge.

Les feux dans l'Ouest canadien qui ont forcé l'évacuation de Fort McMurray, la capitale des sables bitumineux, ont «largement épargné» les installations d'Enbridge, qui a fermé par précaution ses oléoducs, réduisant d'environ 900 000 barils par jour ses livraisons vers le reste du Canada et les États-Unis.

Le groupe prévoit pouvoir rétablir la capacité de son réseau «dans les jours qui viennent» sous réserve d'«un accès continu à ses installations».

Néanmoins, «l'interruption de service sur le réseau régional des sables bitumineux et les répercussions en découlant pour les pipelines en aval d'Enbridge ne devraient pas, selon divers scénarios, avoir une incidence significative sur la performance financière de la société en 2016».

Au premier trimestre, en excluant les éléments exceptionnels le bénéfice par action d'Enbridge est ressorti à 76 cents canadiens, au-dessus de la prévision médiane de 64 cents des analystes.

Enbridge a vu ses volumes de pétrole transportés augmenter de 15% sur un an au premier trimestre, à près de 6,2 millions de barils de pétrole par jour (bpj), grâce à de nouvelles infrastructures et l'inversion notamment du flux d'un oléoduc entre l'Ontario et Montréal, permettant d'acheminer 300 000 bpj de l'Ouest canadien vers la métropole québécoise.