General Electric (GE) a fortement réduit ses pertes au premier trimestre et enregistré un chiffre d'affaires supérieur aux attentes, en dépit des prix bas du pétrole qui affectent ses activités énergétiques.

La perte nette trimestrielle s'élève à 98 millions de dollars contre 13,6 milliards à la même période en 2015.

Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 6,1 % à 27,85 milliards de dollars, davantage que les 27,62 milliards espérés en moyenne par les analystes. Il a en revanche diminué de 1 % à périmètre constant.

Le conglomérat industriel américain est rentable hors éléments exceptionnels et notamment quand on exclut les charges de sa restructuration et de son repositionnement en cours.

Le bénéfice opérationnel est de 1,9 milliard de dollars, ce qui se traduit par un bénéfice par action, référence en Amérique du Nord, de 21 cents contre 19 cents attendus en moyenne par les analystes, selon un communiqué publié vendredi.

Le PDG, Jeffrey Immelt, aux commandes depuis 2001, a entrepris un virage stratégique visant à recentrer GE sur ses racines industrielles: fabrication des turbines à gaz, centrales électriques, moteurs d'avions, équipements médicaux.

Il a ainsi décidé de démanteler GE Capital, le bras financier, et de muscler le pôle énergie en rachetant des activités du fleuron industriel français Alstom pour ce qui est la plus grosse acquisition de l'histoire de GE.

Cette dernière opération s'est traduite par l'annonce en janvier de la suppression de 6500 emplois sur 35 000 dans l'énergie, dont 765 en France. Début avril, des salariés européens, à l'appel des syndicats, ont manifesté à Paris contre ces licenciements.

Les coûts et dépenses de GE ont augmenté de 12 % à 27,6 milliards de dollars au premier trimestre, dont 20,36 milliards liés aux cessions en cours.

Le carnet de commandes a peu progressé comparé au quatrième trimestre 2015: il est à 316 milliards de dollars contre 315 milliards trois mois plus tôt. La hausse est néanmoins de 7 % à périmètre constant comparé à la même période il y a un an.

Les ordres de commandes ont stagné et même reculé (-7 %) à périmètre constant comparé au premier trimestre 2015.

GE a néanmoins confirmé ses objectifs de réaliser un bénéfice par action ajusté compris entre 1,45 et 1,55 dollar en 2016. Les analystes, qui espèrent 1,50 dollar, doutent qu'il atteigne la prévision d'une croissance organique du chiffre d'affaires de 4 % après un recul de 1 % lors des trois premiers mois de l'année.

À Wall Street, le titre reculait de 1 % à 30,67 dollars vers 7 h 10 dans les échanges électroniques de préséance.