Le numéro deux mondial des poids lourds, le suédois Volvo, a annoncé vendredi une baisse de son bénéfice net (-11 %) et de son chiffre d'affaires (-4 %) au premier trimestre.

Le directeur général Martin Lundstedt s'est félicité dans un communiqué que la rentabilité soit restée stable « grâce à une base de coûts plus basse et à l'attention portée à l'adaptation aux changements dans la demande ».

Le bénéfice net est descendu à 3,77 milliards de couronnes (410 millions d'euros) et le chiffre d'affaires à 71,71 milliards. À changes et périmètre constants, la baisse des ventes n'a été que de 2 %, du fait de la faiblesse de la couronne suédoise.

Hors exceptionnels, la marge opérationnelle a peu bougé, augmentant de 0,1 point à 6,1 %.

Le marché des poids lourds, où Volvo a vu ses ventes reculer de 7 %, est dans des conjonctures très différentes selon les régions. Elle est la moins bonne en Amérique du Sud, où elle baisse, tandis qu'en Amérique du Nord elle « ralentit par rapport à des niveaux élevés », a relevé M. Lundstedt.

En revanche, « l'Asie montre une tendance stable » et « le marché européen connaît des performances solides avec des commandes en hausse de 23 % ».

Parmi les marques du groupe, Renault Trucks a vu les siennes grimper de 15 %, tandis que celles de Volvo (-13 %), UD (-12 %) et Mack (-46 %) se contractaient.

« La production en Europe a été ajustée pour satisfaire la hausse de la demande », a souligné Volvo Group. À l'inverse, en Amérique du Nord, les cadences ont été réduites « pour permettre une réduction des stocks chez les concessionnaires ».

Dans les engins de chantier (Volvo CE), où la rentabilité est plus faible, l'Europe, et notamment la France, a permis de compenser la faiblesse des marchés en Amérique du Sud et Moyen-Orient, du fait de la crise des matières premières.

Les bus sont sur une tendance positive en volume, même si l'évolution défavorable des changes a divisé la marge opérationnelle par deux à 1,1 %.