Hydro-Québec a engrangé des profits supérieurs à 3 milliards de dollars pour la deuxième année consécutive grâce à une augmentation des exportations.

Le profit net de l'exercice à atteint 3,14 milliards en 2015, comparativement au record de 3,32 milliards en 2014.

Le gouvernement du Québec a reçu 2,4 milliards en dividendes pour 2015.

Hydro a profité de la baisse du dollar canadien, qui a rendu ses exportations aux États-Unis plus rentables.

La société d'État a obtenu un prix de 5,7 cents canadiens pour chaque kilowatt-heure exporté au sud de la frontière, une fois l'effet de change pris en compte.

En partie en raison de cet effet de change, les exportations ont représenté 29 % du bénéfice net de 3,1 milliards.

Les revenus totaux de l'exercice 2015 ont atteint 13,7 milliards, pratiquement inchangés par rapport à 2014 (13, 6 milliards).

Projets d'acquisition à l'étranger

Hydro-Québec discute avec la Caisse de dépôt concernant ses projets d'acquisitions à l'étranger et elle discute également avec d'autres partenaires.

Le président-directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel, l'a confirmé, jeudi, au cours d'une rencontre avec la presse pour expliquer ses résultats financiers pour l'année 2015.

Il y a quelques semaines, M. Martel avait indiqué avoir même créé une division d'acquisitions chez Hydro-Québec et avoir une équipe dédiée à de tels projets d'acquisitions d'infrastructures et d'entreprises énergétiques à l'étranger.

«Nos équipes sont en train de regarder s'il y aurait des projets qu'on pourrait travailler d'un commun accord, ensemble, mais évidemment, on ne s'est pas limité avec la Caisse. On travaille avec d'autres partenaires potentiels pour regarder à l'extérieur du Québec pour aller faire des acquisitions. Mais oui, je peux vous confirmer qu'on a eu des discussions avec la Caisse», a répondu M. Martel.

Il n'a pas voulu donner davantage de détails, les projets en question n'étant pas suffisamment avancés.

Mais il a tout de même laissé entendre que l'énergie éolienne faisait partie de ses projets à l'international.

«Clairement, l'éolien fait partie de nos plans. Dans cinq ans, quand on va décider qu'on a besoin d'ajouter de la capacité parce qu'on va prévoir, que bon, on a besoin de le faire, l'éolien va être quelque chose qu'on va considérer, en compétition avec construire un barrage. C'est une ressource renouvelable, qui est de plus en plus compétitive et qu'on va considérer. Et aussi, quand on va à l'extérieur du Québec, on va considérer clairement aussi amener sur la scène internationale de l'industrie éolienne qu'on a développée ici pour faire des projets ensemble à l'extérieur», a expliqué M. Martel.

La direction d'Hydro-Québec nourrit aussi d'autres projets à l'étranger pour son moteur électrique TM4. M. Martel note que 1000 exemplaires ont été vendus à la Chine, l'an dernier, pour équiper des autobus. Et il prévoit que de 3000 à 4000 pourraient être vendus cette année.

«Il y a une progression. Et on parle à d'autres pays, présentement, qui sont souhaitent électrifier leurs transports. On a aussi d'autres projets sur lesquels on n'a pas commencé à commercialiser, mais on est en train de faire un plan de commercialisation», a indiqué M. Martel.

-Avec Lia Lévesque de La Presse Canadienne.