Metro (T.MRU) investira un montant record en 2016 pour accélérer l'ouverture et la modernisation de magasins, ce qui permettra à l'épicier de bonifier son offre de produits frais comme les fruits et légumes ainsi que la viande.

L'entreprise québécoise prévoit ainsi allonger jusqu'à 350 millions de dollars, dont 300 millions dans son secteur du détail afin d'ajouter 10 nouveaux magasins à son réseau en plus de procéder à des «rénovations majeures» dans 30 autres établissements.

«Nous allons continuer d'appuyer sur l'accélérateur, a expliqué mercredi le président et chef de la direction de Metro, Éric La Flèche, en discutant des résultats du quatrième trimestre au cours d'une conférence téléphonique. Il y aura plus de produits frais, dont les marges sont plus élevées.

«Oui, il y a des coûts qui sont rattachés à cela, mais notre équipe fait un excellent travail du côté de l'exécution», a-t-il ajouté aux analystes.

En moyenne, Metro injecte annuellement 250 millions dans son réseau. Pour l'exercice 2015, les investissements ont atteint 259 millions.

Le Québec et l'Ontario devraient se partager à parts égales les investissements, qui se feront à la fois dans les bannières conventionnelles que dans celles à rabais comme Super C et Food Basics.

Par ailleurs, après avoir bonifié son offre de boulangerie au Québec et en Ontario depuis l'acquisition de Première Moisson en 2014, Metro s'affaire actuellement à tester un nouveau concept.

«C'est comme un magasin dans un magasin, a expliqué La Flèche. Nous allons accentuer la présence de Première Moisson dans la boulangerie ainsi que du côté des pâtisseries.»

Au cours de l'exercice 2016, cette initiative devrait être déployée dans une vingtaine de magasins dans des régions qui n'ont pas été identifiés par la haute direction de Metro.

Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, avance également que la chaîne de magasins d'alimentation s'apprête à tester un service de livraison en ligne auprès de sa clientèle.

«La direction n'est pas encore prête à dévoiler ses plans, mais cela devrait se faire dans ses bannières conventionnelles», écrit l'analyste dans une note envoyée par courriel.

M. La Flèche a par ailleurs été avare de commentaires lorsqu'il a été questionné quant au moment où il serait possible d'effectuer son épicerie en ligne chez Metro, affirmant que l'entreprise «serait prête lorsque les consommateurs le seront».

L'épicier a par ailleurs répondu aux attentes au quatrième trimestre terminé le 26 septembre, alors que ses profits et revenus ont continué d'afficher une croissance.

Metro a réalisé un bénéfice net de 131,7 millions, ou 52 cents par action, en hausse de 13,9 % par rapport à la même période en 2014. La plupart des analystes du secteur financier tablaient sur un profit par action de 51 cents.

De leur côté, les recettes se sont établies à 2,83 milliards, en progression de 3,4 %. L'acquisition de Première Moisson a contribué à hauteur de 0,3 % à la hausse des revenus.

Les ventes des établissements ouverts depuis au moins un an - un indicateur clé dans le secteur du commerce de détail - ont pour leur part grimpé de 3,4 %, contre 3,1 % au trimestre comparable de 2014.

«Toutes les bannières ont bien performé avec une augmentation de l'achalandage et de la valeur du panier d'épicerie», a souligné aux analystes le grand patron de Metro.

L'inflation de la valeur du panier alimentaire moyen de l'épicier a été de 2,8 %, en baisse par rapport au trimestre précédent, ce qui est largement attribuable à une croissance moins rapide des prix de la viande rouge.

Pour l'exercice, Metro a engrangé des profits de 519,3 millions, ou 2,01 $ par action, en progression de 13,8 % par rapport à 2014. Ses ventes ont grimpé de 5,2 % pour s'établir à 12,2 milliards.

Metro exploite un réseau de plus de 800 établissements sous les bannières Metro, Metro Plus, Super C et Food Basics, en plus de 250 pharmacies réunies entre autres sous les bannières Brunet et Brunet Plus.