Héroux-Devtek a surpassé les attentes des analystes au deuxième trimestre, alors que le fabricant québécois de produits d'aéronautique a profité de la vigueur du dollar américain.

L'entreprise établie à Longueuil a vu ses profits bondir de 83,5 % au cours de la période de trois mois terminée le 30 septembre pour atteindre 6 millions de dollars, ou 17 cents par action.

Stimulées par la force du billet vert et le secteur de l'aérospatiale commerciale, les recettes se sont établies à 94,5 millions de dollars, en progression de 12,4 % par rapport à la même période l'an dernier.

«Cette performance est attribuable à l'élargissement de notre portée dans le secteur de l'aérospatiale commerciale de même qu'à l'accélération de la production de programmes de jets d'affaires pour lesquels nous avons conçu les trains d'atterrissage», a souligné lundi le président et chef de la direction de Héroux-Devtek, Gilles Labbé.

La fluctuation du huard par rapport à la devise américaine a eu un effet favorable de 11,4 millions de dollars sur le chiffre d'affaires au cours du trimestre.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, la société a réalisé un bénéfice de 6 millions de dollars, ou 17 cents par action, comparativement à 3,83 millions de dollars, ou 11 cents par action, au deuxième trimestre de 2014.

Cette performance trimestrielle a dépassé les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur des revenus de 92,5 millions de dollars ainsi qu'un profit ajusté par action de 17 cents.

De son côté, le bénéfice d'exploitation ajusté a grimpé de 46,4 %, à 14,6 millions de dollars, alors que la marge brute a progressé de 2,9 points de pourcentage, à 18,5 % des ventes.

Le secteur commercial a vu son chiffre d'affaires grimper de 33,2 %, à 50 millions de dollars, grâce à l'accroissement des cadences de production, notamment dans le programme du Boeing 787.

Héroux-Devtek prévoit livrer son premier système complet de train d'atterrissage destiné aux appareils 777 et 777X de Boeing au début de 2017.

Un recul de 4,3 % a été observé du côté des activités liées à la défense, où les recettes ont été de 44,6 millions de dollars. Cela est notamment attribuable à la baisse des ventes auprès de la marine américaine et à une diminution du volume de travail au Royaume-Uni.

À la Bourse de Toronto, l'action de la société a clôturé à 12,91 $, en hausse de deux cents, ou 0,12 %.