La firme d'ingénieurs SNC-Lavalin (T.SNC) a indiqué jeudi avoir pris des mesures pour s'ajuster à la «faiblesse persistante de la conjoncture économique», lesquelles auront pour conséquence de doubler les coûts de restructuration précédemment annoncés.

La société établie à Montréal s'attend dorénavant à ce que son plan de restructuration lui coûte 110 millions $ cette année, incluant 50 millions $ au quatrième trimestre.

SNC a aussi l'intention de continuer à mettre en place «toutes les mesures nécessaires» tout au long de 2016 afin de s'assurer d'atteindre la cible de profits de sa division d'ingénierie et de construction.

Le bénéfice ajusté de cette division pour l'ensemble de l'exercice 2015 devrait être dans la partie inférieure de la fourchette de prévision de 1,30 $ à 1,60 $ par action précédemment annoncée.

Cependant, SNC-Lavalin s'attend à ce que son bénéfice d'ensemble pour l'exercice soit plus élevé que prévu grâce aux produits de la vente de certains actifs jugés non essentiels et aux contributions de ses secteurs du pétrole et du gaz naturel et de l'énergie.

La prévision révisée pour le bénéfice net annuel se situe entre 2,40 $ et 2,70 $ par action, soit 30 cents de plus à chaque extrémité de la fourchette.

«La faiblesse persistante de la conjoncture économique oblige la société à pousser plus loin ses efforts de restructuration afin d'améliorer davantage son efficience opérationnelle et d'alléger sa structure de coûts d'ici la fin de 2015», a expliqué SNC dans un communiqué.

Le bénéfice du troisième trimestre de SNC comprenait un gain de 145,7 millions $, soit 96 cents par action, lié à la vente de la participation de l'entreprise dans le projet de nickel Ambatovy, à Madagascar, qu'elle avait aidé à construire.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires de SNC-Lavalin s'est établi à 224,2 millions $, soit 1,49 $ par action, pour le trimestre clos le 30 septembre, ce qui se compare à un profit de 60 millions $, ou 39 cents par action, pour la même période l'an dernier.

La division de l'ingénierie et de la construction a contribué à ce bénéfice à hauteur de 22 cents par action, comparativement à une perte de 19 cents par action au troisième trimestre de 2014.

L'investissement dans Ambatovy était une des «concessions» que SNC détenait en tant que source secondaire de bénéfices. Cependant, la société a vendu ces derniers temps diverses portions de son portefeuille de concessions pour simplifier sa structure.

La participation de SNC dans l'Autoroute 407 près de Toronto - la seule autoroute à péage de l'Ontario et le plus précieux des investissements de concession restant de SNC - a apporté une contribution de 31,5 millions $ aux résultats du troisième trimestre de SNC.

«Nous sommes satisfaits de notre rendement consolidé pour le troisième trimestre; particulièrement celui de l'ingénierie et de la construction, ce qui nous permet de maintenir nos prévisions pour l'ensemble de l'exercice», a déclaré dans un communiqué le nouveau président et chef de la direction de SNC, Neil Bruce.

«Nous restons persuadés de la valeur exceptionnelle de notre participation dans l'Autoroute 407, mais notre priorité actuellement consiste à maximiser la rentabilité de la plateforme d'ingénierie et de construction. Nous communiquerons en temps opportun nos plans pour concrétiser la valeur de cet important actif.»

Certains analystes ont interprété les commentaires de M. Bruce, et l'absence de détails au sujet d'une éventuelle vente de l'Autoroute 407, comme un signe que la société avait mis cette idée sur la glace le temps de se concentrer sur ses activités principales.