Le transporteur d'hydrocarbures TransCanada (T.TRP) a annoncé mardi un bénéfice de 402 millions de dollars canadiens au troisième trimestre, en baisse de 12% sur le même trimestre l'an dernier.

Au lendemain de sa décision de demander au département d'État américain une suspension du projet controversé d'oléoduc transfrontalier Keystone XL, la société canadienne a présenté des résultats trimestriels un peu sous les attentes des analystes.

TransCanada a réalisé un bénéfice par action de 57 cents, soit trois cents inférieurs au consensus moyen des analystes. Ce résultat tient compte d'une charge de 6 millions pour restructuration.

Le chiffre d'affaires du groupe basé à Calgary a progressé de 20% par rapport au troisième trimestre 2014, pour atteindre 2,9 milliards de dollars. Le résultat d'exploitation s'est établi à 1,5 milliard en hausse de 7% sur celui dégagé entre juillet et septembre l'an dernier.

L'opérateur d'oléoducs et de gazoducs a reçu en septembre les autorisations nécessaires pour la construction d'un terminal portuaire à Prince Rupert sur la côte pacifique pour exporter du gaz naturel liquéfié en provenance des champs gaziers de l'Alberta et du nord de la Colombie-Britannique.

Le PDG de TransCanada Russ Girling a estimé dans un communiqué que les bases des activités «avec des projets en cours de l'ordre de 12 milliards de dollars à court terme, donnent la capacité de poursuivre une croissance annuelle de 8 à 10% du dividende».

Au troisième trimestre, TransCanada a engagé 976 millions de dépenses d'investissement contre 744 millions l'an dernier sur la même période.

La décision annoncée lundi de suspendre la demande d'autorisation américaine pour le Keystone XL s'explique, selon TransCanada, par le nécessaire processus d'approbation du tracé par la commission de service publique du Nebraska, conformément à une décision de justice l'an dernier. Ce processus pourrait prendre «sept à douze mois pour être achevé», a expliqué Kristine Delkus, vice-présidente de TransCanada.

Un délai qui décale automatiquement une décision de l'administration fédérale américaine après les élections américaines, qui se tiennent dans un an, et donc un dossier qui de facto sera traité par le prochain gouvernement.