Le constructeur automobile allemand BMW a publié mardi un bénéfice net en hausse de 21% au troisième trimestre, dépassant largement les attentes des analystes, et a confirmé ses prévisions annuelles malgré des risques bien présents.

De juillet à septembre, le groupe bavarois a dégagé un bénéfice net de 1,58 milliard d'euros contre 1,31 milliard un an plus tôt. Le constructeur a ainsi fait mieux que prévu par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui misaient sur un bénéfice de seulement 1,39 milliard.

«Nous avons réussi à assurer une hausse solide de nos ventes et de notre bénéfice», s'est réjoui mardi le président du directoire de BMW Harald Krüger, en conférence de presse.

Du côté des ventes, le groupe a enregistré une évolution favorable pour ses marques BMW et Mini, dont le nombre de véhicules écoulés a progressé respectivement de 7,1% et de 6,4% sur un an.

La marque Rolls-Royce a en revanche affiché une baisse de ses ventes de 6,3%, pénalisée par la conjoncture moins favorable en Chine.

Le chiffre d'affaires du groupe ressort en hausse de 14%, à 22,35 milliards d'euros, soit légèrement moins que les attentes des analystes, qui tablaient sur 22,48 milliards.

Côté opérationnel, le bénéfice d'exploitation (EBIT) a bondi de 4,3%, à 2,35 milliards d'euros, alors que les analystes prévoyaient un net recul de ce résultat.

Sur les neuf premiers mois de l'année, BMW affiche une progression de 16,4% de son chiffre d'affaires, à 67,2 milliards d'euros, ainsi qu'une hausse de 6,8% de son bénéfice net, à 4,84 milliards.

Fort de ces résultats, le groupe a confirmé mardi ses prévisions pour l'ensemble de l'année, à savoir une hausse «solide» des ventes et du bénéfice avant impôts, tout en évoquant une série de risques.

L'intense concurrence sur les marchés automobiles, les coûts de main-d'oeuvre en hausse, les investissements toujours élevés ainsi que les défis à venir du fait de la «normalisation» du marché chinois pourraient ainsi contrarier la tendance des résultats.

«Un grand nombre d'incertitudes pèsent sur la Chine», a reconnu le directeur financier du groupe, Friedrich Eichiner, en rappelant qu'après avoir multiplié ses ventes par 30 dans le pays en une décennie, il était compréhensible de ne pas continuer à connaître des taux de croissance à deux chiffres.

Concernant le diesel, dont la réputation a été mise à mal par l'éclatement du scandale des moteurs truqués de Volkswagen, le patron du constructeur bavarois a martelé qu'il s'agit d'une des technologies «les plus efficaces et les plus propres» et qui reste essentielle pour respecter les normes d'émissions en vigueur.

«Je ne vois aucun, je dis bien aucun changement» en matière de ventes de véhicules diesel malgré le scandale, a affirmé M. Krüger, avant d'insister sur l'engagement du constructeur dans le segment des véhicules électriques. «Une voiture électrique sur quatre vendue en Allemagne est une eDrive de BMW, et une sur six aux États-Unis», s'est-il félicité.