L'attractivité des gros lots d'envergure offerts par Loto-Québec depuis quelques mois a incité plus de joueurs occasionnels à acheter des loteries, contribuant ainsi à gonfler les profits et revenus au deuxième trimestre.

La société d'État a ainsi engrangé un bénéfice net de 318,9 millions, en hausse de 7,9 % par rapport à l'an dernier, alors que ses recettes ont bondi de 7,1 %, à 889,1 millions.

Il s'agit d'un deuxième trimestre positif pour la croissance des profits de Loto-Québec. Cela n'avait pas été observé depuis 2005, soit depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur le tabac.

Tous les secteurs d'activité de la société d'État ont vu leurs recettes croître au cours de la période de trois mois terminée le 28 septembre dernier. La croissance a toutefois été plus marquée dans le secteur des loteries, où le chiffre d'affaires a bondi de 13 %.

Le gros lot record de 60 millions du Lotto Max remporté à la fin du mois de septembre ainsi que celui de 55 millions partagé entre 20 employés du centre de distribution de Rona à Boucherville en juillet ne sont pas étrangers à cette performance.

«Il y a des joueurs réguliers, mais d'autres sont des joueurs occasionnels qui vont s'acheter un billet lorsque le gros lot est élevé, notamment dans le cadre d'un groupe», explique le président des opérations loteries à Loto-Québec, Simon Pateneaude.

En entrevue téléphonique, celui-ci a reconnu que les ventes de loteries étaient meilleures lorsque les gains des joueurs sont plus sporadiques, ce qui fait grimper les gros lots offerts.

Selon M. Patenaude, cela «fait longtemps» que Loto-Québec n'avait pas offert autant de gros lots aussi alléchants.

«Est-ce que nous vendons davantage lorsque le gros lot est plus élevé? La réponse est oui, dit-il. C'est une très bonne année pour nous (jusqu'ici).»

Loto-Québec attribue également la performance de son secteur des loteries à sa stratégie de mise en valeur des gagnants, qui, selon elle, a suscité un regain d'intérêt au sein de la population.

«Il y a eu 10 conférences de presse, dont sept à l'extérieur de Montréal, a expliqué le porte-parole de la société d'État, Patrice Lavoie. Nous sommes sortis de la métropole pour aller à la rencontre de nos gagnants dans la province.»

Dans le secteur des casinos, le chiffre d'affaires a été de 211,1 millions, en hausse de 2,6 %. Sauf pour le Casino de Charlevoix, les revenus ont été en hausse dans les établissements de Montréal, du Lac-Leamy (Gatineau) et Mont-Tremblant.

Pour inciter les gens à fréquenter ses casinos, Loto-Québec s'est repositionnée vers le divertissement en déployant diverses initiatives, dont des promotions ainsi que des partenariats avec certains festivals.

Du côté des établissements de jeux - qui englobent les appareils de loterie vidéo ainsi que les bingos -, les revenus ont avancé de 1,2 % par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier, à 245,2 millions.

«Cela s'explique essentiellement par la performance du Salon de jeux de Québec, souligne M. Lavoie. Cela fera bientôt un an que nous sommes là. L'endroit est facile d'accès et il y a un élément nouveauté.»

À mi-chemin dans son exercice financier, Loto-Québec a généré des profits nets de 617,6 millions, en hausse de 5,2 %, alors que ses revenus atteignent 1,75 milliard, en progression de 3,9 %.