Le fabricant d'électroménagers suédois Electrolux a publié vendredi des résultats meilleurs qu'attendu au troisième trimestre, tirés par une hausse des ventes en Amérique du Nord et en Europe.

Si des éléments exceptionnels ont entraîné une perte nette de 229 millions de couronnes (31 millions d'euros) contre un bénéfice de 2,1 milliards il y a un an, le résultat d'exploitation a progressé de 8,1 %, à 1,5 milliard. Selon Bloomberg, les analystes tablaient sur un recul, à 1,2 milliard.

L'Amérique du Nord a largement contribué à cette heureuse surprise avec un résultat opérationnel en hausse de 43 % ainsi, dans une moindre mesure, que la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique (+25 %).

À elles deux, ces régions concentrent les deux tiers des ventes globales du groupe qui a vu son chiffre d'affaires gonfler de 9 %, à 31,3 milliards de couronnes.

Alors que les autres régions font grise mine, ces deux moteurs devraient continuer de tourner à plein régime: pour l'ensemble de l'année, le directeur général Keith McLoughlin dit s'attendre à une hausse de la demande vigoureuse en Amérique du Nord (+4 à 6 %) tandis qu'en Europe, elle devrait progresser de 1 à 2 % malgré une conjoncture défavorable en Russie et en Ukraine.

Sur le continent nord-américain, Electrolux n'abandonne pas ses visées sur le gros électroménager de General Electric (GE), une acquisition à 3,3 milliards de dollars qui le hisserait au niveau du leader Whirlpool, mais que les autorités américaines cherchent à bloquer, redoutant la formation d'un duopole dans les gazinières et les plaques de cuisson.

Alors que le département de la Justice (DoJ) a décidé de saisir les tribunaux pour faire valider cette décision de blocage et qu'un procès doit démarrer le 9 novembre, le groupe «continue à explorer la possibilité d'un compromis raisonnable» tout en se préparant à faire valoir sa cause devant les juges, a dit M. McLoughlin.

«Nous sommes confiants dans le bien-fondé de notre position», a ajouté le dirigeant, cité dans un communiqué.

En milieu de journée, l'action grignotait 0,7 % à la Bourse de Stockholm en ligne avec le marché.