Bank of America (BAC) est repassée dans le vert au troisième trimestre, en dégageant un bénéfice net de 4,5 milliards de dollars malgré un environnement de taux d'intérêt quasi nuls.

Au troisième trimestre 2014, la deuxième banque américaine en termes d'actifs avait accusé une perte nette de 232 millions de dollars, en raison d'une amende record de 16,65 milliards de dollars pour ses pratiques jugées illicites dans les crédits immobiliers à risque «subprime» à l'origine de la crise financière.

La charge juridique lors des trois derniers mois n'a été que de 231 millions de dollars, a indiqué l'établissement mercredi dans un communiqué.

Le bénéfice par action ajusté trimestriel, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 37 cents, soit 4 cents de mieux qu'attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a, lui, diminué de 2,4% à 20,91 milliards de dollars mais il reste meilleur que les 20,77 milliards de dollars sur lesquels tablaient les marchés.

Ce recul de l'activité n'est pas vraiment une surprise car la banque de Charlotte en Caroline du Nord avait prévenu qu'elle se désengageait des activités jugées risquées et celles qu'elle considérait comme non stratégiques.

Bank of America, qui est engagée dans une cure d'austérité comme ses rivales, a réduit ses frais et dépenses de 31% à 13,81 milliards de dollars sur le trimestre.

À Wall Street, le titre Bank of America prenait 1,48% à 15,75 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

«Les éléments clés de notre activité - les dépôts et les prêts aussi bien aux particuliers et aux entreprises - sont bien orientés ce trimestre et nos activités dans le courtage pour le compte de nos clients restent assez stables dans des conditions de marchés difficiles», a résumé le PDG Brian Moynihan, cité dans le communiqué.

Sur le trimestre, Bank of America a surpris en annonçant un recul de seulement 4% des recettes générées par les activités spéculatives, soit moins que les -5% redoutés par son PDG il y a quelques semaines. Et c'est aussi bien moins que le recul de 15% observé mardi chez JPMorgan Chase.

Le courtage des bons du Trésor, produits structurés de crédit, matières premières, devises et obligations d'entreprises (FICC), sources de gros bénéfices il y a encore quelques mois, a reculé de 11%.