Le brasseur néerlandais Heineken a publié lundi pour le premier semestre un bénéfice net multiplié quasiment par deux, porté par les ventes sur les marchés émergents ainsi qu'un gain après impôts sur la cession de ses activités d'emballage au Mexique.

Le bénéfice net s'est établi à 1,14 milliard d'euros, contre 631 millions d'euros à la même période un an plus tôt, et comprend un gain après impôts de 375 millions d'euros issu de la vente de sa filiale mexicaine EMPAQUE.

Cette dernière, l'un des principaux fabricants mexicains de canettes en aluminium, de capsules de bouteilles et de bouteilles en verre, a été vendue au groupe américain Crown Holdings pour 1,2 milliard d'euros, une transaction finalisée en février.

Le bénéfice net avant éléments exceptionnels et amortissements est lui en hausse de 19 %.

Le chiffre d'affaires consolidé du troisième brasseur au monde, derrière InBev et SABMiller, s'est par ailleurs établi à 10,93 milliards d'euros sur la période, en hausse de 7,2 %. Sans tenir compte des taux de change, des amortissements et autres éléments exceptionnels, la hausse des ventes était de 2 %.

Selon Heineken explique cette hausse grâce à son «exposition aux marchés à haute croissance».

Les volumes de bière vendus sur les zones «Asie-Pacifique» (6,1 %) et «Afrique et Moyen-Orient» (2,8 %), notamment, ont compensé une baisse des volumes vendus en Europe de l'Ouest (-3 %).

Le directeur général du groupe, Jean-François van Boxmeer, s'est réjoui des résultats, enregistrés «malgré de solides bases de comparaison et des conditions difficiles dans un certain nombre de marchés», a-t-il dit dans le communiqué.

L'année passée, le deuxième trimestre (d'avril à juin) avait par exemple bénéficié d'un «temps plus favorable, particulièrement en Europe de l'Ouest, ainsi que de la Coupe du monde de football», a précisé Heineken.

Le groupe néerlandais a également bénéficié de taux de change favorables.

Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 200 marques de bière et cidre, dont Heineken, Strongbow ou Amstel. Le groupe emploie près de 70 000 personnes à travers le monde.

Le groupe a confirmé lundi ses prévisions pour 2015, à savoir des ventes «à un niveau plus modéré» qu'en 2014. Une croissance continue des volumes sur les marchés émergents devrait toutefois compenser une demande plus faible dans les marchés dits «développés».

Dans le cadre de réductions des coûts, Heineken a à nouveau indiqué s'attendre à une baisse du nombre d'employés en 2015 par rapport à 2014.

Heineken avait rejeté en septembre une offre de rachat de son concurrent SABMiller, pour un montant non spécifié, la famille fondatrice du brasseur néerlandais ayant préféré garder son indépendance plutôt que de vendre les actifs.