Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer (PFE) a relevé mardi ses prévisions annuelles, après avoir dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce aux ventes de ses anticancéreux qui lui ont permis de contrer les effets du dollar fort.

D'avril à juin, le résultat net est de 2,63 milliards de dollars, en baisse de 10% sur un an, selon un communiqué. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice est de 56 cents contre 52 cents attendus en moyenne par les analystes.

Les revenus de 11,85 milliards de dollars (-7,2% sur un an) sont également au-dessus des 11,42 milliards espérés.

Ils auraient pu être plus importants s'il n'y avait eu le dollar fort, explique le fabricant du Viagra.

L'appréciation de la devise américaine a grevé les ventes trimestrielles d'environ 1 milliard de dollars.

Multinationale vendant ses traitements à travers le globe, Pfizer voit ses revenus diminuer quand il convertit en dollars l'argent gagné à l'international. C'est surtout l'appréciation du billet vert face à l'euro qui fait le plus de mal au groupe pharmaceutique.

À Wall Street, le titre prenait 1,4% à 34,85 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

Malgré la concurrence des génériques, Pfizer se montre désormais plus optimiste, en relevant ses prévisions annuelles.

Il vise un chiffre d'affaires annuel compris entre 45 et 46 milliards de dollars contre 44 et 46 milliards de dollars précédemment.

Le bénéfice par action ajusté, indicateur privilégié des investisseurs en Amérique du Nord, devrait, lui, se situer entre 2,01 et 2,07 dollars contre 1,95 et 2,05 dollars auparavant.

Les analystes anticipent de leur côté un bénéfice par action annuel autour de 2,04 dollars et un chiffre d'affaires à 45,98 milliards de dollars.

Fin avril, le premier groupe pharmaceutique américain avait été obligé de revoir à la baisse ses objectifs annuels en raison des effets de change négatifs estimés alors à environ 3,3 milliards de dollars.

Regroupant tous les traitements considérés comme des créneaux de croissance, la division des produits dits «innovants» de Pfizer a vu ses revenus trimestriels augmenter de 8,2% sur un an, grâce aux vaccins de la famille Prevnar contre les infections invasives telle la pneumonie et aux traitements contre les cancers.

À l'inverse, la division regroupant les médicaments matures enregistre, elle, un recul de ses ventes de 22%.