Le groupe américain de services à l'industrie pétrolière Halliburton (HAL) a réalisé au 2e trimestre des résultats en forte baisse mais néanmoins supérieurs aux attentes.

Le bénéfice net est tombé à 54 millions de dollars (-93%) et le chiffre d'affaires à 5,919 milliards de dollars (-26,5%). Ce dernier reste toutefois supérieur aux attentes des analystes qui étaient de 5,78 milliards de dollars.

Le bénéfice opérationnel, hors frais liés aux désinvestissements réalisés par le groupe pour faire face au ralentissement de l'activité dans l'industrie pétrolière face à la chute des cours du brut, est de 380 millions de dollars, en recul de 41%.

Le groupe a inscrit sur le trimestre sous considération pour 258 millions de charges liées à la réduction de son activité, toutefois en forte baisse par rapport aux 823 millions de dollars inscrits sur le trimestre précédent.

Halliburton a déjà supprimé 9000 postes, soit plus de 10% de ses effectifs totaux entre la fin 2014 et le début 2015. Il compte actuellement quelque 70 000 employés.

«Nous sommes satisfaits de nos résultats au 2e trimestre, considérant les vents contraires qu'affronte l'industrie», a souligné le PDG du groupe Jeff Miller, cité dans le communiqué.

Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels est de 0,44 dollar, soit également supérieur aux attentes qui étaient de 0,29 dollar.

Suite à l'annonce de ces résultats, l'action du groupe progressait dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street, gagnant 3,24% à 41,29 dollars vers 7h10.

Le groupe a été particulièrement touché par le recul des opérations en Amérique du Nord où elles ont baissé de 25% entre le 1er et le 2e trimestre avec notamment une baisse de 40% du nombre de puits en activité.

En Europe/Afrique/Russie/Moyen-Orient, la baisse a été plus modeste mais l'environnement reste difficile dans les régions russes alors que l'activité reste solide en Algérie et en Angola, a précisé Halliburton.

En Amérique latine, «nous avons subi une baisse significative de notre chiffre d'affaires et de notre bénéfice opérationnel en raison du Venezuela et des effets de changes», souligne Halliburton.

«Nous nous attendons à ce que les marchés mondiaux restent dans une phase de transition», a souligné Halliburton.

L'un de ses concurrents, Schlumberger, avait annoncé la semaine dernière des résultats en forte baisse mais également supérieurs aux attentes.

Halliburton a indiqué que son rachat de son concurrent Baker Hughes était encore lié à l'accord des autorités de la concurrence américaines et qu'il entendait en obtenir des économies d'échelle de l'ordre de deux milliards de dollars.

Cette opération de près de 35 milliards de dollars a obtenu le feu vert des actionnaires des deux groupes mais attend toujours la décision des autorités de la concurrence dans plusieurs pays. Le groupe a également inscrit au 2e trimestre une charge de 67 millions de dollars liée à cette opération