La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a dépassé les attentes au deuxième trimestre, grâce à une baisse de ses dépenses frais qui lui a permis de contrebalancer le coup de mou des activités de courtage.

La première banque américaine en termes d'actifs, qui lançait les résultats du secteur bancaire, a dégagé un bénéfice net de 6,3 milliards de dollars, en hausse de 5,2% sur un an, lors des trois derniers mois.

Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 1,54 dollar, soit 10 cents de mieux qu'anticipé en moyenne par les analystes, selon un communiqué publié mardi.

Le chiffre d'affaires s'élève, lui, à 24,53 milliards (en recul de 3,2% sur un an) contre 24,49 milliards attendus.

À Wall Street, le titre prenait 1,34% à 69,0 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance. Il avait atteint un plus haut de 69,75 dollars au cours du deuxième trimestre, en hausse de près de 9% depuis le début de l'année, et bien mieux que la hausse de près de 5% de l'indice de l'ensemble du secteur bancaire KBW.

Le PDG Jamie Dimon a souligné mardi la détermination de l'établissement à réduire ses frais.

Sur le trimestre, JPMorgan a réduit ses dépenses de 6% à 14,5 milliards de dollars. La banque supprime des milliers d'emplois, avait indiqué en mai une source proche du dossier, et accélère vers plus de services électroniques.

Ses frais juridiques ont également diminué comparé à il y a un an. Sur le trimestre, l'établissement new-yorkais a accepté de payer 900 millions de dollars aux autorités américaines pour son rôle dans le scandale de manipulation des taux de change. Mais il avait déjà mis de côté suffisamment d'argent pour régler cette pénalité.

Ses revenus dans les activités de marchés (courtage d'actions, d'obligations, de devises, matières premières) ont baissé sans surprise de 7%, alors que le trimestre a été marqué par de faibles volumes d'activités sur les marchés du fait d'incertitudes liées notamment à la crise grecque.