La Banque de Montréal (T.BMO) a vu son bénéfice du deuxième trimestre reculer par rapport à l'an dernier, alors qu'elle devait jongler avec un ralentissement de la croissance de ses activités de prêts aux consommateurs.

La Banque de Montréal a engrangé un bénéfice de 999 millions $, soit 1,49 $ par action, pour le trimestre clos le 30 avril, ce qui se compare à un profit de 1,08 milliard $, ou 1,60 $ par action, pour la même période l'an dernier.

Le résultat du plus récent trimestre tient cependant compte d'une charge de restructuration de 106 millions $ pour certaines de ses activités.

Sur une base ajustée, le bénéfice s'est chiffré à 1,71 $ par action, surpassant ainsi les attentes des analystes, qui visaient un profit de 1,66 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Les revenus ont grimpé à 4,5 milliards $, comparativement à 4,4 milliards $ un an plus tôt.

La banque a par ailleurs haussé son dividende trimestriel de 2 cents par action pour le porter à 82 cents.

Des analystes ont noté que les divisions des marchés de capitaux et de gestion du patrimoine de la banque avaient offert de bonnes performances, mais celle de ses activités de détail nationales a été jugée décevante.

«C'est très difficile de faire croître les prêts dans l'environnement actuel», a observé l'analyste Jim Shanahan, de la firme Edward Jones.

«Le consommateur est déjà lourdement chargé, et, à mon avis, il n'y a pas beaucoup d'espace pour ajouter de la dette.»

La division des services bancaires personnels et commerciaux de la Banque de Montréal ont affiché un résultat ajusté de 706 millions $, en hausse de huit pour cent par rapport à l'an dernier. Cependant, l'analyste John Aiken a remarqué que par rapport au premier trimestre, la croissance des prêts personnels avait été «essentiellement neutre».

«Même si les chiffres étaient meilleurs dans le secteur du détail aux États-Unis (...) cela était largement attribuable au taux de change et à des provisions inhabituellement faibles», a expliqué M. Aiken dans une note à ses clients.

Dans l'ensemble, les résultats de la Banque de Montréal sont «positifs», a estimé M. Shanahan, et ils devraient atténuer les craintes de voir la faiblesse des prix du pétrole en Alberta faire grimper les pertes de crédit pour les grandes banques canadiennes.

Mais reste que plusieurs des marchés immobiliers du pays ralentissent - à l'exception de Toronto et Vancouver, où les prix continuent de défier la gravité -, ce qui représentera un défi pour les prêteurs qui veulent voir leurs activités nationales croître.

«La croissance des prêts hypothécaires va ralentir, c'est certain», a observé M. Shanahan.