Tout ce que vous croyez savoir sur le commerce électronique est en constante mouvance, et le grand patron de Canadian Tire (t.ctc.a)   croient que les détaillants sont mieux de s'y habituer.

Les jours des options limitées pour les consommateurs sont révolus et les détaillants devraient commencer à penser aux façons de rester pertinent, tant en magasin qu'en ligne, a prévenu jeudi Michael Medline.

«Cela va devenir vraiment fluide», a affirmé M. Medline à l'occasion de l'assemblée annuelle du grand détaillant, qui se tenait à Toronto.

«Il faut être flexible. Ce qui pourrait fonctionner aujourd'hui sera complètement différent dans deux ans.»

Les détaillants canadiens ne se sont pas adaptés rapidement aux attentes changeantes des consommateurs en ce qui a trait commerce électronique, mais, contrairement à ses pairs, Canadian Tire a expérimenté avec des nouvelles idées, notamment avec des campagnes virales innovatrices sur les réseaux sociaux et avec des circulaires numériques interactives.

Canadian Tire s'est débarrassé de sa plateforme de commerce électronique en 2009, lorsque les ventes connaissaient un ralentissement et le détaillant a travaillé sur une nouvelle version qui a effectué un retour en ligne de façon significative.

D'autres ont accusé un retard plus important. Par exemple, la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart - la bannière Pharmaprix au Québec - a lancé ce mois-ci une application de téléphone intelligent pour son programme de fidélisation.

Actuellement, les consommateurs peuvent se rendre sur le site internet de Canadian Tire pour réserver des produits qu'ils pourront passer ramasser à leur succursale locale, tandis que Sports Chek, une autre bannière de Canadian Tire, a commencé à exploiter une version bêta de son magasin en ligne.

«Le site sera bon, mais il ne sera pas génial», a prévenu jeudi M. Medline, expliquant qu'il s'agissait d'un travail évolutif.

L'industrie du commerce de détail est confrontée aux changements qu'adoptent rapidement les consommateurs.

Une nouvelle étude publiée cette semaine par la firme de consultants internationale Deloitte montre que les consommateurs et les détaillants sont au milieu d'un «changement alimenté de façon importante par le numérique» où les comportements des consommateurs et leurs attentes évoluent plus rapidement que la capacité des détaillants à réagir.

«Notre projection pour l'avenir du détail est que le concept du »en ligne« est mort», a affirmé Deloitte dans son rapport, qui s'intéressait surtout au marché des États-Unis.

«Lorsque tout le monde est en ligne, lorsque le numérique est généralisé - il n'y a plus de hors-ligne. Lorsque plus personne n'est hors ligne, alors le concept d'"en ligne"n'est plus nécessaire.»

Le rapport de Deloitte fait valoir que les consommateurs se présentent toujours dans les magasins physiques, mais ils sont munis d'appareils comme leur téléphone intelligent, qui les aident à trouver de l'information sur les produits et à trouver des coupons numériques, ce qui fait en sorte qu'ils dépensent encore davantage.

Plus tôt jeudi, Canadian Tire a fait état d'un bénéfice du premier trimestre plus faible, le déclin des prix de l'essence à ses stations-service ayant atténué un trimestre qui faisait autrement preuve d'une solide croissance.

Le bénéfice net de Canadian Tire s'est chiffré à 88,3 millions, en hausse par rapport à 75,6 millions l'an dernier, mais le profit par action est resté inchangé à 88 cents.

Les ventes d'ensemble et les revenus du groupe de bannière de Canadian Tire se sont établis à environ 2,5 milliards , une somme assez semblable à celle de l'an dernier, mais en excluant l'impact du prix du pétrole, Canadian Tire dit que ses ventes ont grimpé de 5,3% par rapport à l'an dernier.