Les revenus de WSP Global ont franchi pour la première fois la barre du milliard de dollars, mais la firme d'ingénierie a réduit son effectif de 500 personnes au Canada en raison du ralentissement dans le secteur du pétrole et du gaz.

En dévoilant ses résultats du premier trimestre, mardi, la société a indiqué avoir mis de l'avant des mesures de réduction de coûts afin d'atténuer l'impact de ce ralentissement, principalement constaté en Alberta.

«Nous nous attendons à un déclin des revenus pour le reste de l'année», a concédé son président et chef de la direction, Pierre Shoiry, lors d'une conférence téléphonique destinée aux analystes.

En dépit de la réduction d'effectif, WSP Global [[|ticker sym='T.WSP'|]] comptait près de 6000 travailleurs au Canada en date du 28 mars dernier, en hausse comparativement à 4400 lors du premier trimestre de l'exercice 2014.

Au premier trimestre, les recettes des activités canadiennes ont bondi de 59%, à 173,3 millions $, alors qu'ils avaient été de 109 millions $ à la même période en 2014.

Cette progression est attribuable à la croissance interne des activités de la firme au Québec ainsi que de celles de l'Ouest canadien qui ne sont pas reliées au secteur du pétrole et du gaz.

«Malheureusement, le ralentissement en Alberta va avoir un impact sur les résultats, a dit M. Shoiry. Dans les autres secteurs, on s'attend à de la croissance. Le Québec semble avoir pris son élan avec quelques trimestres de croissance positive.»

Au total, la firme d'ingénierie compte plus de 31 000 employés répartis à travers 500 bureaux dans 39 pays depuis l'acquisition de Parsons Brinckerhoff réalisée en octobre dernier au coût de 1,3 milliard $ US.

Les acquisitions réalisées par WSP Global l'an dernier se sont reflétées sur ses résultats trimestriels, où la croissance des profits ainsi que des revenus a été significative.

Son bénéfice net attribuable aux actionnaires s'est établi à 28,3 millions $, ou 32 cents par action, en hausse de 63,6% par rapport à la même période en 2014.

De leur côté, les revenus des activités ordinaires ont presque triplé pour s'établir à 1,4 milliard $, alors qu'ils avaient été de 511 millions $ lors du premier trimestre de l'an dernier.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, les profits de la firme québécoise ont été de 31,8 millions $, ou 36 cents par action, ce qui représente une progression de 83,8%.

Au cours du dernier exercice, la société, anciennement connue sous le nom de Genivar, a été particulièrement active, procédant à 10 acquisitions, la plus importante ayant été celle de Parsons Brinckerhoff.

«Après un trimestre complet d'activités en collaboration avec Parsons, nous sommes à même de constater la force et la promesse de nos entreprises combinées», a observé M. Shoiry.

Si WSP Global a raté la cible des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit ajusté de 41 cents par action, l'entreprise a dépassé leurs attentes en ce qui a trait aux revenus (1 milliard $).

«L'entreprise profite de la reprise dans la construction non résidentielle à travers le monde, a souligné l'analyste Yuri Link, de Cannacord Genuity. Sa croissance interne a été de 11,8% et elle bénéficie des taux de change.»

Outre le Canada, la firme a vu ses recettes progresser de façon significative dans les Amériques, en hausse de 439,4%; en Europe, au Moyen-Orient, en Inde et en Afrique (59,9%); et dans la région de l'Asie-Pacifique (486,5%).

Pour sa part, le carnet de commandes était de 4,67 milliards $, en hausse de 18,8% comparativement au quatrième trimestre de l'exercice précédent.

L'entreprise devrait par ailleurs dévoiler son plan stratégique 2015-2018 lors de son assemblée annuelle, qui aura lieu la semaine prochaine, à Montréal.

À la Bourse de Toronto, le titre de WSP Global a clôturé la séance à 44,66 $, en hausse de 1,08 $, ou 2,48%.