Les ventes mondiales de la chaîne de restaurant-minute américaine McDonald's, en panne de croissance, ont reculé un peu moins que prévu en avril, en raison d'une bonne fréquentation de ses restaurants en Allemagne et au Royaume-Uni, selon des chiffres publiés vendredi.

Les ventes mondiales de McDonald's à magasins comparables (franchisés et restaurants gérés en propre) ont reculé de 0,6 % en avril quand les analystes attendaient en moyenne une baisse prononcée de 1,9 %.

Par région, McDonald's n'arrive toujours pas à inverser la tendance négative en cours aux États-Unis, son premier marché, où les ventes ont baissé de 2,3 %. C'est toutefois moins que le recul de 2,7 % anticipé par les analystes. McDonald's, qui accuse ainsi son treizième mois de baisse consécutive des ventes, admet y pâtir de la forte concurrence qui se traduit par une désaffection des consommateurs.

Le groupe affirme y compter sur la simplification de sa carte et la liberté donnée aux franchisés pour séduire de nouveau les consommateurs.

La division régionale Asie/Pacifique, Moyen-Orient et Afrique (APMEA) a vu, elle, ses ventes reculer de 3,8 % sur un an en avril, contre -5,8 % attendus en moyenne par les analystes. Si l'Australie marche bien, le groupe ne s'est toujours pas remis du scandale sanitaire de la viande avariée l'affectant depuis 2014 au Japon, explique-t-il.

L'Europe confirme son petit rebond: le Vieux Continent a enregistré une hausse de 1 % des ventes, tirées par le Royaume-Uni et l'Allemagne qui ont permis de compenser les contre-performances de la France et de la Russie. McDonald's dit récolter dans la région les fruits de campagnes promotionnelles sur les menus «Famille» et «Petit-déjeuner». Les marchés s'attendaient à une baisse de 0,1 %.

À Wall Street, les investisseurs, qui redoutaient le pire, semblaient soulagés: le titre prenait 0,64 % à 97,40 dollars dans les échanges électroniques de préséance.

Lundi, McDonald's a présenté des recettes de relance qui prévoient de passer 90 % de ses 36 000 restaurants à travers le monde sous franchise d'ici 2018. Actuellement seuls 81 % de ces restaurants le sont.

Le groupe a aussi réorganisé complètement ses activités à l'international en fonction de leur potentiel de croissance. Ce plan crucial n'a pas beaucoup convaincu les marchés.