Le groupe américano-canadien d'informations Thomson Reuters (T.THI) a dégagé au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 8% à 305 millions de dollars, malgré un chiffre d'affaires en baisse, selon des résultats publiés mercredi.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, a manqué d'un cent la prévision moyenne des analystes pour ressortir à 44 cents.

Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 3,04 milliards de dollars, un niveau conforme aux attentes. Sans les effets de change défavorables, notamment l'appréciation du dollar américain face aux autres devises, il aurait progressé de 2%.

«Vu la volatilité accrue constatée récemment sur les marchés des devises, le groupe pense que les changes vont avoir un effet plus élevé que d'ordinaire sur ses résultats en 2015», prévient-il d'ailleurs dans son communiqué.

Il a malgré tout confirmé ses prévisions pour l'année, qui prévoient notamment d'enregistrer de la croissance organique pour la première fois depuis 2011. Elle était nulle l'an dernier.

La division financière, qui est la plus grosse du groupe et commercialise notamment les écrans boursiers installés dans les banques et les salles de marché en concurrence de ceux de l'agence Bloomberg, a particulièrement souffert des changes défavorables: son chiffre d'affaires a reculé de 6% à 1,6 milliard de dollars (stable hors effets de change).

Outre la finance, Thomson Reuters a des branches spécialisées dans les questions fiscales, comptables ou encore de protection intellectuelle. Il est aussi propriétaire de l'agence de presse Reuters News, concurrente de l'AFP, qui ne représente toutefois qu'une toute petite partie de son activité: la division où elle est intégrée affiche un chiffre d'affaires trimestriel de 74 millions de dollars, en baisse de 6% sur un an.