Les Industries Dorel (T.DII.B) s'attendent à ce que la flambée du dollar américain nuise à ses profits pour au moins la moitié de l'année.

Même si les données fondamentales à long terme de ses activités restent saines, le fabricant de bicyclettes et de sièges d'automobiles pour enfants affirme ressentir une certaine pression parce que la plupart de ses profits proviennent de l'extérieur de l'Amérique du Nord.

«Il va être un peu plus douloureux de traverser cette période, comme ce sera le cas pour plusieurs sociétés multinationales de produits de consommation. Nous sommes toutes dans le même bateau», a affirmé lundi le directeur financier de Dorel, Jeffrey Schwartz, lors d'une conférence téléphonique pour discuter des résultats financiers du quatrième trimestre de l'entreprise.

Dorel a affiché une perte de 80,7 millions de dollars américains à son plus récent trimestre, comparativement à un profit de 11 millions pour la même période un an plus tôt, la société montréalaise ayant recentré ses activités et encaissé un coup lié aux devises.

La vigueur du billet vert américain a réduit les résultats en Amérique latine, en Europe et en Asie, puisqu'ils sont reconvertis en dollars américains. Cependant, la faiblesse du huard devrait aider le segment des meubles parce celui-ci compte deux installations au Canada, qui fabriquent des produits essentiellement destinés aux États-Unis.

Le Chili et l'Europe ont été particulièrement touchés par les fluctuations des devises. Les dépréciations importantes en Russie, en Amérique du Sud et en Ukraine se traduiront vraisemblablement par de plus faibles ventes de bicyclettes, a averti la société.

Mais Dorel a observé une reprise des ventes de bicyclettes à plus faibles prix et de produits pour enfants aux États-Unis, où l'économie s'améliore.

La société a acheté la société de Hong Kong Lerado Group, un des plus grands fabricants de sièges d'automobile et de poussettes, qui compte trois usines où sont fabriqués des produits de Dorel et d'autres fabricants. Lerado ne devrait pas contribuer aux résultats de Dorel dans la première année, mais les marges devraient s'améliorer lorsque les produits seront éventuellement directement livrés des usines aux entrepôts des clients.

En raison du réalignement de ses activités de produits de puériculture, Dorel a inscrit des pertes de dépréciation de près de 83 millions de dollars américains au quatrième trimestre, notamment prenant pour acquis que les bénéfices futurs et la croissance des flux de trésorerie seront désormais alimentés par les activités établies en Asie.

Dorel entend en outre se concentrer sur ses marques de produits pour enfants Maxi-Cosi et Quinny en Europe. Cette décision a entraîné un charge avant impôts de 43,1 millions fondée sur la baisse de la rentabilité et des flux de trésorerie futurs des marques Bébé confort, Monbébé, Babidéal et Baby Relax.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté de Dorel s'est établi à 11 millions, soit 34 cents US par action, en baisse par rapport à celui de 12,1 millions, ou 38 cents US par action, du quatrième trimestre précédent. Les revenus nets ont progressé de 10,6 % à 701 millions.

Pour l'ensemble de l'exercice, Dorel a perdu 21,3 millions à partir d'un chiffre d'affaires de 2,68 milliards. En comparaison, son bénéfice pour l'exercice précédent avait été de 57,7 millions, à partir de revenus de 2,44 milliards.

Sur une base ajustée, le bénéfice annuel de Dorel était de 84 millions, ou 2,59 $ US par action, en hausse par rapport à celui de 70,6 millions, ou 2,19 $ US par action, en 2013.

L'action de Dorel a reculé lundi de 1,24 $, soit 3,3 %, à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 35,96 $.