La Banque Royale (T.RY) a fait croître son bénéfice au premier trimestre, grâce à la progression de ses services bancaires canadiens et de ses activités de courtage, ainsi qu'au redressement de ses activités dans les Caraïbes.

La banque a en outre augmenté son dividende trimestriel de 2 cents pour le porter à 77 cents par action. D'après la valeur de l'action de la Royale mercredi, cela lui confère un rendement annuel d'environ quatre pour cent.

La Banque Royale a affiché un bénéfice de 2,456 milliards $, soit 1,65 $ par action, pour le premier trimestre, en hausse de 17 pour cent par rapport à celui engrangé lors de la même période un an plus tôt. Les revenus ont totalisé 9,64 milliards $, comparativement à 8,46 milliards $ US un an plus tôt.

Le bénéfice en trésorerie par action s'est chiffré à 1,67 $, surpassant les attentes des analystes, qui misaient sur un tel bénéfice de 1,58 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

La division des services bancaires canadiens a engrangé un profit de 1,22 milliard $, en hausse de 83 millions $, soit sept pour cent, par rapport à celui de la même période un an plus tôt, grâce à la solide croissance dans les revenus tirés des services tarifés et par la croissance de cinq pour cent des volumes.

Selon le président et chef de la direction de la Royale, Dave McKay, les deux années de restructuration imposées à ses activités dans les Caraïbes - incluant la vente de ses activités de services bancaires en Jamaïque l'an dernier - ont porté fruit, puisqu'elle ont permis à ce secteur de renouer avec la rentabilité au plus récent trimestre.

«Malgré les difficultés économiques qui persistent, nous croyons que nos activités caribéennes peuvent continuer à livrer une solide performance», a affirmé M. McKay. La banque a bon espoir de voir la reprise économique des États-Unis encourager le tourisme dans cette région du monde.

Même si les résultats de la banque ont été qualifiés de «solides» par des analystes, la banque a averti que les conditions économiques représentaient certains défis pour l'industrie. Tous les grands prêteurs du pays surveillent de près le cours du pétrole brut, qui a retraité d'environ 50 pour cent depuis ses sommets de l'été dernier.

Après avoir soumis son portefeuille de prêts du secteur du pétrole et du gaz naturel à des tests de tension, la Royale a créé une liste de surveillance d'entreprises qui pourraient connaître des difficultés si les prix du pétrole ne repartent pas bientôt à la hausse. La banque a fait des tests semblables sur ses prêts aux consommateurs pour des scénarios de hausse du chômage et de chute des prix des habitations.

Des analystes s'attendaient à ce que les revenus de banque d'investissement diminuent au cours du trimestre, en raison des difficultés des entreprises du secteur pétrolier, mais cela ne s'est pas produit. Le secteur des marchés des capitaux, qui comprend les activités de banque d'investissement et de courtage, a affiché un bénéfice de 594 millions $, en hausse de 89 millions $, ou 18 pour cent, par rapport au même trimestre un an plus tôt.

L'action de la Banque Royale a avancé mercredi de 2,75 $, soit 3,7 pour cent, pour clôturer à 77,80 $ à la Bourse de Toronto.

La Banque de Montréal, qui a publié ses résultats mardi, a vu les revenus de son secteur des marchés de capitaux chuter de 20 pour cent par rapport à l'année précédente, mais des analystes ont noté que ce déclin n'était pas aussi important que prévu.

Pour atténuer les pressions économiques liées au déclin du prix du brut, la Banque du Canada a abaissé en janvier son taux d'intérêt directeur d'un quart de point de pourcentage. Si la banque centrale allait de l'avant avec une deuxième réduction de taux en mars, cela mettrait une pression additionnelle sur les marges des prêts des banques commerciales.

«Dans un environnement de faibles taux, nous devons être encore plus prudents dans notre gestion des coûts et notre recherche d'efficacité», a indiqué M. McKay.