Le laboratoire pharmaceutique américain Merck (MRK) a livré des prévisions de bénéfices et de ventes décevantes pour 2015, invoquant des effets de change défavorables et l'expiration de brevets.

Il prévoit des ventes comprises dans une fourchette de 38,3 à 39,8 milliards de dollars et vise un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, compris entre 3,32 et 3,47 dollars.

Les marchés anticipaient des ventes aux alentours de 40,50 milliards de dollars et un bénéfice par action à 3,49 dollars en moyenne.

Le deuxième groupe pharmaceutique américain explique cette prudence par la vigueur du dollar, qui devrait amputer ses ventes de 2,6 milliards de dollars et des coûts de restructuration et d'acquisition évalués à 1 milliard de dollars.

Le dollar s'est beaucoup apprécié depuis plusieurs mois face aux principales devises. Il s'échange par exemple à des niveaux inédits depuis 2003 face à l'euro.

Cette appréciation du billet vert affecte les multinationales américaines quand elles convertissent en dollars les ventes réalisées à l'étranger en monnaies locales.

À Wall Street, l'action perdait 1,66% à 60,01 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

L'an dernier, Merck a réussi à dépasser les attentes, en dégageant un bénéfice net plus que triplé à 11,92 milliards de dollars. Le profit était de 4,40 milliards de dollars en 2013.

Sur le dernier trimestre de l'année, le laboratoire a gagné 7,31 milliards de dollars contre 781 millions sur la même période un an plus tôt.

Ces résultats se sont traduits par un bénéfice par action ajusté dans les deux cas supérieur de 1 cent aux attentes des marchés, à respectivement 3,49 dollars et 87 cents.

Les revenus ont été quasi conformes aux attentes, à 42,2 milliards de dollars sur l'année et à 10,5 milliards de dollars sur le dernier trimestre. Les marchés attendaient 42,30 milliards et 10,50 milliards.

Merck est confronté comme nombre de grands laboratoires à une rude concurrence des fabricants de génériques et doit trouver de nouveaux créneaux de croissance pour assurer sa rentabilité.

Il se focalise beaucoup sur l'immunothérapie, la diabétologie et l'oncologie.