Le bénéfice du deuxième trimestre de Procter & Gamble (PG) a plongé de 31%, la vigueur du dollar américain ayant nui à la performance du plus grand fabricant de biens de consommation au monde.

La société établie à Cincinnati, qui vend plusieurs produits, des détergents Tide aux pâtes à dents Crest, a indiqué mardi que le taux de change resterait vraisemblablement un défi pour elle tout au long de son exercice 2015, particulièrement dans la deuxième moitié de l'exercice. Dans l'ensemble, elle s'attend à ce que le taux de change réduise son bénéfice de base pour l'exercice 2015 de 12 pour cent, tout en amputant son chiffre d'affaires de cinq pour cent.

Une devise américaine plus vigoureuse peut nuire aux entreprises qui exercent une grande partie de leurs activités à l'étranger puisque les ventes conclues dans d'autres pays sont converties en un moins grand nombre de dollars américains. Le fabricant de produits de soins de santé Johnson & Johnson et la société pharmaceutique Pfizer ont récemment témoigné de la même difficulté.

Le chef de la direction financière de Procter & Gamble, Jon Moeller, a indiqué que la société comptait atténuer l'impact du taux de change en réduisant ses coûts et en haussant ses prix, entre autres choses.

Au cours du trimestre clos le 31 décembre, Procter & Gamble a engrangé un bénéfice de 2,37 milliards $ US, soit 82 cents US par action. En comparaison, la société avait gagné un bénéfice de 3,43 milliards $ US, ou 1,18 $ US par action, pour la même période un an plus tôt.

Le bénéfice ajusté, qui ne tient pas compte des activités non poursuivies et des coûts non récurrents, s'est élevé à 1,22 $ US par action.

Les revenus trimestriels ont diminué de plus de quatre pour cent à 20,16 milliards $ US.

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice de 1,14 $ US par action, à compter de revenus de 20,7 milliards $ US, selon les prévisions recueillies par Zacks Investment Research.

Procter & Gamble a inscrit à ses résultats une charge de 740 millions $ US après impôts, soit 26 cents US par action, lié à la vente de ses activités des piles Duracell au conglomérat Berkshire Hathaway, une transaction qui devrait être conclue dans la deuxième moitié de l'année calendaire 2015.

Procter & Gamble, qui avait mis la main sur Duracell en 2005, réduit depuis quelques temps sa gamme de produits pour se concentrer sur ceux qui offrent une meilleure performance. Après avoir terminé d'éliminer plus de la moitié de ses marques autour du monde d'ici un an ou deux, P&G estime qu'il lui en restera environ 70 à 80.