Le groupe d'engins de construction américain Caterpillar (CAT) dévissait en Bourse mardi, après avoir fait état de prévisions décevantes pour 2015, en raison de coûts de restructurations élevés, une conjoncture économique morose et la chute des prix du pétrole.

Caterpillar, dont la performance est étroitement liée à l'état de l'économie mondiale, s'attend à un bénéfice par action, référence à Wall Street, de 4,75 dollars pour un chiffre d'affaires aux alentours de 50 milliards de dollars.

Les analystes espèrent eux un bénéfice par action à 6,67 dollars et des revenus de 55,01 milliards de dollars.

À Wall Street, le titre décrochait de près de 7,46% à 79,61% dans les échanges de pré-séance.

«L'économie mondiale va croître modérément en 2015. Cette faible croissance et la faiblesse des (prix) des matières premières, dont le pétrole, devront affecter négativement nos ventes», explique Caterpillar.

À ceci s'ajoutent des coûts de restructuration de l'ordre de 150 millions de dollars.

En 2014, la performance financière de Caterpillar a été impactée par la chute des prix du pétrole, qui ont perdu plus de 60% depuis juin.

Sur l'année, le groupe a dégagé un bénéfice net de 3,69 milliards de dollars, soit un bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, de 6,38 dollars contre 6,57 dollars attendus en moyenne par les marchés.

Il échoue même à égaler sa propre prévision qui était de réaliser un bénéfice par action ajusté annuel de 6,50 dollars.

Sur le quatrième trimestre, le profit net ressort à 757 millions de dollars, soit un bénéfice par action de 1,35 dollar contre 1,55 dollar espéré.

Le chiffre d'affaires annuel est resté quasi stable à 55,184 milliards de dollars (-0,84% sur un an), contre 55,04 milliards attendus.

Lors du trimestre sous revue, le chiffre d'affaires est de 14,24 milliards de dollars, en baisse de 1,1% sur un an, contre 14,18 milliards attendus.

«La dégringolade des prix du pétrole est la principale raison du recul de nos ventes et de nos perspectives», explique le PDG Doug Oberhelman, cité dans le communiqué.

Le dirigeant souligne que le ralentissement de la demande pour ses activités de travaux publics est important dans les régions productrices de pétrole où les projets et les chantiers sont en attente.