La banque américaine Citigroup (CIT) a déçu les attentes de Wall Street jeudi, avec une fonte de ses bénéfices en 2014, invoquant de lourdes charges juridiques et un recul plus fort qu'attendu de ses recettes dans le courtage.

Sur l'année, le bénéfice net a chuté de 46,7% sur un an à 7,3 milliards de dollars, selon un communiqué de la banque.

Sur le dernier trimestre, le bénéfice net a été divisé par plus de sept sur un an à 350 millions de dollars, en raison d'une charge juridique de 3,5 milliards de dollars.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street est dans les deux cas en deçà des attentes des analystes, à respectivement 3,55 dollars et 6 cents contre 4,35 dollars et 11 cents attendus.

Il en est de même pour ce qui est des revenus, alors que les activités de courtage paient paradoxalement la forte volatilité observée sur les trois derniers mois de 2014 et la limitation annoncée de la spéculation.

Le chiffre d'affaires annuel est de 76,88 milliards de dollars (+0,66% sur un an) et de 17,81 milliards (-9,1%), contre 77,70 et 18,51 milliards attendus.

À Wall Street, le titre reculait de 1,12% à 48,50 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

Citigroup devient la quatrième grande banque américaine après JPMorgan Chase, Wells Fargo et Bank of America à décevoir les marchés. Les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley n'ont pas encore publié leurs résultats.

«Si les résultats 2014 sont en dessous de nos espérances, nous avons toutefois fait des progrès pour ce qui est de nos priorités», commente le directeur général Michael Corbat, citant un gain de nouveaux clients institutionnels (entreprises, assureurs, fonds d'investissement, de pension...).

Autre bonne nouvelle, les provisions liées aux impayés de ses débiteurs s'établissement à 2,2 milliards de dollars sur le quatrième trimestre, en baisse de 12% sur un an.

Les marchés craignaient que la chute des prix du pétrole entraîne des pertes pour les banques qui ont accordé des crédits aux entreprises énergétiques au moment où le baril de pétrole était encore au-delà des 100 dollars.