Le géant américain de l'agrochimie Monsanto (MON) a nettement dépassé les attentes au premier trimestre et confirmé ses prévisions annuelles misant sur une amélioration de ses marges au printemps.

Lors du trimestre achevé en novembre correspondant au premier trimestre de son exercice décalé 2014-2015, le groupe de Saint-Louis au Missouri a dégagé un bénéfice net de 243 millions de dollars.

Celui-ci a chuté de 34% sur un an, mais rapporté par action et à périmètre comparable, il ressort à 47 cents alors que les analystes tablaient en moyenne sur 35 cents.

À Wall Street, les investisseurs saluaient cette performance: le titre grimpait de 0,92% à 117,85 dollars dans les échanges de pré-séance.

Le chiffre d'affaires est ressorti conforme aux attentes, à 2,87 milliards de dollars (-8,7% sur un an).

Dans le détail, les ventes de semences transgéniques ont reculé de 3,3% à 1,62 milliard.

Quant aux engrais et désherbants, leurs revenus ont décroché de 15% à 1,24 milliard de dollars.

Monsanto a par ailleurs confirmé ses prévisions sur cet exercice qui s'achève en août: le spécialiste des semences transgéniques s'attend toujours à un bénéfice par action compris entre 5,75 et 6,0 dollars. La fourchette médiane correspond aux anticipations des marchés (5,89 dollars en moyenne).

Monsanto prévient que le deuxième trimestre (décembre, janvier et février) sera moins bon qu'initialement annoncé, avec un bénéfice par action qui sera de 5 à 10 cents de moins qu'à la même période l'année précédente. Au deuxième trimestre 2013/14, Monsanto avait dégagé un bénéfice par action de 3,15 dollars.

Cet accès de faiblesse sera corrigé dans la seconde partie de l'année où il anticipe une amélioration de ses marges due au fait que les agriculteurs américains vont consacrer moins de surfaces au maïs lors de l'ensemencement au Printemps.

Or, des récoltes moins abondantes entraînent mécaniquement une hausse des prix des produits que Monsanto vend aux fermiers pour les aider à améliorer leurs rendements.

Dans ce contexte, le groupe table également sur une montée en puissance de Climate Corporation, sa filiale spécialisée dans l'analyse des conditions agricoles dont le but est de fournir aux agriculteurs plus d'informations sur les nombreux facteurs susceptibles d'avoir un impact négatif ou positif sur leurs récoltes.