La Banque Scotia (T.BNS) a fait état vendredi d'un bénéfice en baisse de 14% pour son quatrième trimestre, ce qu'elle a attribué à des dépenses associées à sa restructuration et à divers facteurs dans ses activités internationales.

Le bénéfice net de la banque s'est établi à 1,438 milliard $, soit 1,10 $ par action, en baisse par rapport à celui de 1,676 milliard $ de la même période l'an dernier. En excluant les coûts de restructuration et d'autres éléments non récurrent, le bénéfice ajusté de la Scotia a atteint 1,703 milliard $, ce qui représente un gain de deux pour cent par rapport à l'an dernier.

Le président de la banque, Brian Porter, a indiqué vendredi aux analystes qu'il s'agissait d'une «année de transition» et qu'il s'attendait à une solide croissance de son résultat dans la deuxième moitié de 2015, lorsque les conditions en Amérique latine s'amélioreront.

M. Porter a noté que l'alignement de certains problèmes dans ses activités internationales avait généré une «tempête parfaite».

Parmi ces difficultés se trouvaient notamment une hausse des coûts réglementaires et une baisse des taux d'intérêt en Amérique latine, une hausse des provisions pour pertes sur prêts liés aux radiations d'actifs de la banque à Puerto Rico et dans les Caraïbes et des difficultés chez deux sociétés affiliées de la banque au Venezuela et en Thaïlande. Tout au long de l'année, ces éléments et d'autres ont entraîné des coûts de 250 millions $ pour la Scotia.

«À cet égard, nous sommes heureux que 2014 soit terminée. Mais je crois que notre équipe a fait un très bon boulot pour gérer ces éléments et nous nous attendons à une meilleure deuxième moitié d'exercice en 2015», a observé M. Porter.

Les revenus totaux pour le trimestre clos le 31 octobre ont atteint 5,747 milliards $, en hausse par rapport à 5,4 milliards $ un an plus tôt. Les analystes visaient cependant en moyenne un chiffre d'affaires de 5,8 milliards $.

La banque a inscrit à ses résultats du quatrième trimestre des coûts de restructuration de 110 millions $ après impôts, la plupart liés au départ d'employés. La Scotia a mis en place certaines mesures pour améliorer l'efficacité de ses activités canadiennes et réduire le nombre de succursales à l'extérieur du pays.

Elle a annoncé le 4 novembre qu'elle prévoyait supprimer 1500 emplois à travers le monde - dont environ les deux tiers au Canada. Sa division internationale éliminera 120 succursales, mais aucune fermeture ne devrait avoir lieu au Canada.

Le bénéfice par action de base de la Scotia, que la banque estime être la meilleure mesure des attentes des analystes, s'est établi à 1,39 $ par action, ce qui est près du montant de 1,40 $ par action prévu par ceux-ci.

Cependant, les données compilées par Thomson Reuters font état d'un bénéfice ajusté par action de 1,11 $, ce qui est largement inférieur aux prévisions recueillies.

Malgré le recul du quatrième trimestre, le bénéfice annuel de la Banque Scotia a progressé de 10 pour cent par rapport à l'exercice précédent, atteignant 7,298 milliards $. Après ajustement, celui-ci s'est chiffré à 7,008 milliards $, contre 6,52 milliards $ pour l'exercice 2013.

L'action de la Banque Scotia a retraité de 1,38 $ à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 66,20 $.