Le chimiste américain Dow Chemical (DOW) a dépassé les attentes au troisième trimestre, avec un bond de 43% de son bénéfice net, permis par les restructurations mises en oeuvre et l'amélioration de la conjoncture.

Sur ces trois mois, Dow Chemical a dégagé un bénéfice net de 852 millions de dollars, contre 594 millions l'an dernier à même époque.

Son résultat ajusté par action s'est établi à 71 cents, là où les spécialistes de la valeur espéraient 68 cents.

Les ventes du groupe ont progressé sur cette période de 5%, pour atteindre 14,4 milliards de dollars, le groupe ayant réussi à faire passer des augmentations de prix auprès de ses clients.

Hausse des volumes, hausses de prix et meilleure utilisation de ses capacités de production ont permis au géant de Midland (Michigan, nord des États-Unis) d'améliorer de 24% son excédent brut d'exploitation (Ebitda), pour le porter à 2,3 milliards.

Les divisions sur lesquels mise le groupe ont enregistré les meilleures performances: +9% pour les plastiques de performance et +8% pour les matériaux de spécialité. Dow a aussi enregistré une progression de son activité sur tous ses marchés géographiques.

Cité dans le communiqué, le PDG, Andrew Liveris, a vu dans ces résultats une nouvelle illustration de la pertinence de la stratégie suivie.

Ces résultats «démontrent la justesse de notre stratégie consistant à être 'à bas prix' tout en étant pleinement intégrés (pour la production de certains) matériaux clefs», a-t-il fait valoir.

Dow fait face aux critiques d'investisseurs activistes qui voudraient le voir abandonner son modèle de chimiste intégré, ce qui passerait par un abandon de ses activités dans la chimie de base et à un renforcement dans la chimie de spécialité.

Depuis le début de l'année, Dow aura consacré 4,4 milliards de dollars à ses actionnaires, dont 1,3 milliard sous forme de dividende et 3,1 milliards sous forme de rachat de ses propres actions.

Notre «objectif singulier» reste de «maximiser la création de valeur pour les actionnaires», a rappelé M. Liveris à l'attention de son principal critique, l'investisseur activiste Daniel Loeb et son fonds Third Point.