La firme d'ingénierie montréalaise SNC-Lavalin affirme que le processus de décision quant à la vente de son investissement dans l'autoroute 407, en Ontario, progresse plus rapidement que prévu.

«Nous nous attendons toujours à ce que ça se passe plus tôt que tard, à l'intérieur de notre projection originale d'un à trois ans», a affirmé vendredi le président et chef de la direction du Groupe SNC-Lavalin, Robert Card, durant une conférence téléphonique organisée afin de discuter des résultats financiers du deuxième trimestre de l'entreprise.

La société n'est pas pressée de vendre pour obtenir des liquidités, mais elle juge le contexte actuel «largement favorable» à une vente, de sorte qu'une décision pourrait être prise plus rapidement.

L'évaluation d'une éventuelle cession des infrastructures de la 407 a lieu alors que la firme s'attend à une deuxième moitié d'année plus solide dans son secteur principal de l'ingénierie et de la construction, alors qu'elle continue de réduire le nombre de ses projets controversés.

Ceux-ci comprennent le Centre universitaire de santé McGill, projet montréalais d'une valeur de 1,3 milliard $, qui devrait être remis le 30 septembre, à la condition que la firme puisse être payée pour environ 200 millions $ de travaux supplémentaires qui n'étaient pas prévus dans le contrat initial.

«Nous ne remettrons pas l'hôpital une seconde avant que l'argent soit à la banque», a lancé M. Card.

«Gros montant. Mais [...] ils font une bonne affaire. Même s'ils nous payent chaque cent que nous avons demandé, ils n'obtiendront jamais un autre hôpital de la sorte pour un tel montant. C'est une excellente affaire», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la société a réitéré ses prévisions en matière de bénéfice par action pour l'année, soit de 2,80 $ à 3,05 $, abstraction faite du gain réalisé grâce à la vente d'AltaLink et de l'impact de l'acquisition de Kentz.

SNC-Lavalin a continué à faire face à des défis au deuxième trimestre et le groupe d'ingénierie n'a pas été en mesure de répondre aux attentes des analystes, même s'il a réalisé un bénéfice net de 32,1 millions $ en dépit d'une baisse de 12,7 % de ses revenus.

L'entreprise a indiqué que son résultat net attribuable aux actionnaires équivalait à 21 cents par action pour la période de trois mois terminée le 30 juin. Lors du trimestre équivalent, il y a un an, elle avait encaissé une perte nette de 37,7 millions $, ou 25 cents par action.

Abstraction faite des éléments non récurrents, SNC-Lavalin a réalisé un bénéfice net de 38 cents par action, soit un résultat largement inférieur à celui de 63 cents prévu par les analystes.

Les revenus du groupe sont élevés à près de 1,7 milliard $ au deuxième trimestre, en baisse par rapport à ceux de 1,94 milliard $ de la même période il y a un an.

Les actions de SNC-Lavalin ont terminé la séance de vendredi à 56,91 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 1,71 $, soit 2,9 %, par rapport à leur précédent cours de clôture.