Le producteur d'uranium canadien Cameco (T.CCO) a annoncé jeudi un bénéfice net de 127 millions de dollars pour le deuxième trimestre à comparer aux 34 millions de la même période l'an dernier, grâce à une augmentation des volumes commercialisés.

Ce bénéfice inclut des éléments exceptionnels comme un gain sur le marché à terme des devises alors que le groupe avait essuyé une perte sur cette ligne l'an dernier.

Hors éléments exceptionnels, le résultat net ajusté est de 79 millions de dollars sur avril à juin, soit 18 millions de plus que sur le même trimestre en 2013.

Par action, ce résultat ajusté est ressorti à 20 cents américains, soit 2 cents de mieux que le consensus des analystes.

Le chiffre d'affaires a été de 502 millions de dollars, en hausse de 19%, et la marge brute d'exploitation a été de 136 millions, en hausse de 37%.

Cameco a produit 1800 tonnes de minerai d'uranium entre avril et juin, en baisse de 9%, et en a livré 3200 tonnes, une progression de 16%, permettant de dégager un chiffre d'affaires de 376 millions de dollars en progression de 23%. Cette hausse s'explique, selon Cameco, par une croissance des volumes commercialisés et par la baisse du dollar canadien.

Sur l'ensemble de 2014, Cameco a revu à la baisse ses prévisions de production dans une fourchette de 9970 à 10 400 tonnes de minerai d'uranium contre une précédente estimation fin mars de 10 800 à 11 000 tonnes.

Cette révision en baisse est expliquée par les difficultés pour l'exploitation de la mine d'uranium de Cigar Lake au Canada (dans laquelle le Français Areva a une participation de 37,4%), dont la mise en production a été décalée pour au début 2015.

Cependant, Cameco a maintenu ses prévisions de hausse du chiffre d'affaires dans une fourchette de 5 à 10% pour l'année.

Le groupe va réduire de 25 à 30% ses dépenses en exploration en raison de la hausse de ces coûts pour la mine d'Inkai mais aussi en raison de l'affaiblissement du dollar canadien.