Le constructeur automobile américain Ford (F) a dégagé des bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, se payant même le luxe de renouer avec les profits en Europe, selon un communiqué publié jeudi.

Entre avril et juin, le bénéfice net est ressorti à 1,31 milliard de dollars, en hausse de 6,3% sur un an.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels - chiffre référence aux États-Unis - de 40 cents, soit 4 cents de plus que la prévision moyenne des analystes.

Le chiffre d'affaires a reculé de 1,31% à 37,4 milliards de dollars, mais il est lui aussi au-dessus des attentes (36,16 milliards de dollars).

À Wall Street, l'action Ford gagnait 0,22% à 17,82 dollars vers 7h15 dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

Fait marquant de cette publication, le groupe automobile a gagné de l'argent en Europe, une première depuis trois ans. Ford ne prévoyait un retour dans le vert dans cette région qu'en 2015.

Le deuxième constructeur automobile américain y a dégagé un bénéfice de 14 millions de dollars, contre une perte de 306 millions un an plus tôt. Il devrait y être complètement rentable dès 2015, ajoute-t-il.

Le Vieux Continent était devenu une épine dans le pied des constructeurs américains, qui y enregistrent perte sur perte depuis plusieurs années, ce qui les a poussés à y retirer des modèles pour se tourner vers les pays émergents, nouvelles terres de croissance.

Cette rentabilité retrouvée s'explique essentiellement par des économies de coûts, les redevances perçues de ses coentreprises, notamment en Russie, ayant été faibles, explique le groupe de Detroit. En Russie, «marché important», Ford souligne que l'environnement est devenu «difficile».

En Amérique du Nord, son premier marché, Ford a enregistré un bénéfice avant impôts de 2,4 milliards de dollars, en hausse de 5,1% sur un an grâce à de solides ventes et des économies de coûts.

Le groupe automobile poursuit avec succès son offensive en Asie, notamment en Chine, où il veut combler son retard sur les rivaux General Motors et Volkswagen.

Il y a dégagé un bénéfice avant impôts de 159 millions de dollars, soit un bond de 22,3% sur un an. Ses ventes y ont augmenté de 21% en un an, tirées par la Chine, devenue le premier marché automobile mondial. La berline Ford Mondeo, la citadine Ford Fiesta et la compacte Kuga ont permis au groupe d'y accroître sa part de marché.

Ford a par ailleurs confirmé sa prévision d'un bénéfice annuel avant impôts compris entre 7 et 8 milliards de dollars.