L'équipementier en télécoms finlandais Nokia (NOK) a annoncé jeudi avoir renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, en grande partie grâce à un plan de restructuration lancé fin 2011.

Entre avril et juin, le bénéfice net du groupe s'est élevé à 2,51 milliards d'euros (un euro = 1,44$ CAN), contre une perte nette de 226 millions il y a un an.

«La performance de Nokia au deuxième trimestre montre la force de l'entreprise aujourd'hui», a commenté le directeur général du groupe, Rajeev Suri, qui a pris ses nouvelles fonctions début mai.

Le chiffre d'affaires a quant à lui chuté de près de 7%, à 2,942 milliards d'euros, un niveau conforme aux attentes des analystes, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.

En conséquence à la vente de la branche dédiée aux téléphones portables à Microsoft, Nokia a remboursé à hauteur de 1,5 milliard d'euros les obligations convertibles qu'il détenait.

De plus, le finlandais a déboursé 15 millions d'euros pour les coûts liés à la cession des téléphones portables au géant américain, ce qui a pesé sur ses résultats trimestriels.

Au sein de la branche Nokia Networks, le directeur général s'est félicité de la «forte rentabilité» de «son modèle d'exploitation unique».

Pour cette branche d'activités, le groupe a revu ses prévisions de «rentabilité sous-jacente» à la hausse pour 2014, «entre 5% et 10% au-dessus de son objectif initial».

Par ailleurs, le nouveau dirigeant de l'entreprise a salué la bonne croissance des applications de navigation gratuites HERE dans le secteur automobile et a souligné que le groupe continuerait à investir sur elles à long terme.

De plus, la branche Nokia Technologies a vu ses bénéfices bondir, en grande partie grâce à Microsoft, devenu le titulaire de davantage de licences de propriété intellectuelle, après son rachat de la branche dédiée aux appareils et aux services de Nokia, a indiqué le finlandais.

Si ces résultats sont plutôt bons, ils n'en font pas moins oublier le coup dur qu'a essuyé récemment l'équipementier en télécoms.

Le 17 juillet, le géant informatique américain a annoncé la suppression de 18.000 emplois dans le monde d'ici un an, un plan de restructuration qui frappe Nokia de plein fouet avec la disparition prévue d'environ 1.100 emplois en Finlande, notamment dans la division des téléphones portables rachetée par Microsoft.

Le site d'Oulu (nord-ouest) va définitivement fermer, mettant 500 salariés spécialisés dans les téléphones dits «classiques», et non les smartphones, au chômage.

Le programme de restructuration mondial annoncé en novembre 2011, année marquant la fin de l'âge d'or de Nokia, avait engendré des dépenses importantes pour le groupe, notamment des charges qui atteindront un total cumulé de 2 milliards d'euros fin 2014.

Par rapport au deuxième trimestre 2013, Nokia a vu ses effectifs mondiaux diminuer de 1% et compte aujourd'hui près de 56.500 salariés.

Malgré ce contexte délicat, M. Suri a affirmé avoir «un haut degré de confiance dans le futur» du groupe.

Vers 7h00, dans les échanges pré-séance à New York, l'action de Nokia grimpait de 7,94%, à 8,29$ US.