L'opérateur téléphonique américain AT&T a été pénalisé au deuxième trimestre par le mobile, qui était jusqu'ici sa vache à lait, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué.

Les bénéfices et le chiffre d'affaires du groupe de télécommunications, principal partenaire d'Amazon pour la distribution prochaine de son téléphone intelligent, sont tous deux en-dessous des prévisions moyennes des marchés financiers.

Entre avril et juin, le bénéfice net est ressorti à 3,54 milliards de dollars, en baisse de 7,2% sur un an.

Il s'est traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence à Wall Street, de 62 cents, 1 cent en-dessous des prévisions moyennes des analystes.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 32,57 milliards de dollars, certes en hausse de 1,6% sur un an mais c'est loin des 33,2 milliards attendus.

AT&T, qui a annoncé l'acquisition du câblo-opérateur américain Direct TV en mai pour 48,5 milliards de dollars, a souffert d'une baisse de sa rentabilité dans le mobile.

Si le chiffre d'affaires de l'activité de téléphonie mobile a grimpé de 3,7%, à 17,93 milliards de dollars, son bénéfice d'exploitation a reculé de 7,7%, à 4,29 milliards de dollars.

La marge a décru à 24,1%, contre 27,1% à la même période il y a un an. Cette pression sur les marges s'explique essentiellement par la forte popularité d'abonnements partagés, meilleur marché pour les clients.

Dans la téléphonie fixe, le chiffre d'affaires a diminué de seulement 0,9%, à 14,63 milliards, mais le bénéfice d'exploitation a chuté de 12,9%, à 1,42 milliard de dollars. La marge a elle aussi reculé à 9,7%, contre 11,1% un an plus tôt, essentiellement à cause d'une hausse des coûts.

AT&T est en train de transformer cette partie de son activité, avec des investissements dans des réseaux plus rapides en fibre optique et une diversification dans de nouvelles activités.

L'opérateur télécoms a par ailleurs confirmé ses prévisions d'une croissance d'environ 5% de son chiffre d'affaires, une progression supérieure aux attentes des analystes.

À Wall Street, le titre prenait 1,62% à 35,30 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.