La compagnie aérienne américaine Delta (DAL) a vu son bénéfice net grimper de 17% à 801 millions de dollars au deuxième trimestre, portée notamment par une augmentation de ses revenus passagers aux États-Unis, selon des résultats publiés mercredi.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est ressorti à 1,04 dollar soit exactement la prévision moyenne des analystes. Le chiffre d'affaires est également conforme aux attentes avec une progression de 9% à 10,6 milliards de dollars.

Les revenus passagers ont notamment grimpé de 15,7% pour les vols intérieurs aux États-Unis, qui constituent la plus grosse part de l'activité du groupe, à 4,5 milliards de dollars.

Delta, qui a commencé à mettre en oeuvre une alliance stratégique avec la compagnie britannique Virgin Atlantic, a aussi enregistré une hausse de 5,5% à 1,7 milliard de dollars pour ses liaisons transatlantiques.

Cela a compensé un recul de 1,2% à 819 millions de dollars des revenus passagers sur la zone Pacifique.

«La performance de Delta ce trimestre (...) montre la solidité financière et la résistance de notre entreprise», a commenté le directeur général Richard Anderson, cité dans le communiqué.

Il promet pour le troisième trimestre «une performance encore plus solide, avec des marges d'exploitation accrues à 15%-17% et une rentabilité encore améliorée».

La marge d'exploitation s'est déjà améliorée à quelque 15% au deuxième trimestre, après environ 7% sur les trois premiers mois de l'année.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture officielle de la Bourse de New York, l'action Delta Air Lines prenait 1,91% à 38,40 dollars vers 8h45.

Delta avait été mardi l'une des premières compagnies aériennes à suspendre ses vols à destination d'Israël en raison des combats dans la région, et avait détourné vers Paris un appareil parti de New York à destination de Tel-Aviv.

«Nous devions prendre la bonne décision pour le personnel de bord, les clients et les pilotes de nos vols», a commenté M. Anderson mercredi sur la chaîne de télévision CNBC.

Outre la suspension actuelle des vols vers Israël, «nous n'autoriserons pas un vol à passer au-dessus de l'Iran, l'Irak, la Syrie, l'Ukraine, l'Afghanistan ou la Corée du Nord», a-t-il souligné.

Pour que la compagnie reprenne ses vols vers Israël, «nous aurons besoin d'informations concrètes de notre gouvernement qui puisse nous laisser tirer une conclusion, de manière indépendante, et de respecter notre devoir de tenir compte de la sécurité de nos passagers et de nos salariés», a-t-il ajouté.