PepsiCo (PEP) , qui croise le fer depuis un an avec un investisseur voulant l'obliger à se scinder en deux, a publié mercredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, malgré un bénéfice net en recul de 2% à 1,98 milliard de dollars.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est ressorti à 1,32 dollar soit 9 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes. Le géant américain des boissons sans alcool a dans la foulée relevé son objectif pour l'ensemble de l'année et dit désormais s'attendre à une croissance de son bénéfice par action de 8%, contre 7% visés jusqu'ici.

Le chiffre d'affaires, que le marché s'attendait à voir stagner à 16,8 milliards de dollars, affiche pour sa part une légère hausse de 0,5% à 16,9 milliards.

«En dépit d'un environnement économique qui reste difficile et volatil, nous fournissons des résultats cohérents et solides», a commenté la PDG Indra Nooyi.

«Nos résultats reflètent la puissance de notre portefeuille de produits et de marques, et la force de nos implantations géographique», a-t-elle ajouté.

Cet avis n'est pas partagé par l'investisseur activiste américain Nelson Peltz et son fonds Trian, qui réclament depuis l'été dernier une séparation des activités historiques dans les boissons (à commencer par les célèbres sodas Pepsi) et de celles de collations (Lays, Doritos).

L'objectif serait de fusionner ces dernières avec le groupe américain Mondelez, propriétaire des biscuits Lu et des chocolats Côte d'Or et Toblerone, afin de créer un géant mondial des collations.

Mme Nooyi rejette jusqu'ici formellement cette idée, que M. Peltz justifie par les ventes de sodas à la peine en Europe et en Amérique, alors que les collations sont en meilleure forme.

Sur le continent américain, les activités alimentaires (PepsiCo Americas Foods) affichaient au deuxième trimestre des revenus en hausse de 1% à 6,1 milliards de dollars et même une croissance organique de 4%. Les boissons ont vu pour leur part leurs revenus progresser d'un maigre 0,4% à 5,3 milliards de dollars, et les volumes de sodas vendus ont baissé de 2% en Amérique du Nord.