La banque américaine Citigroup (C) a vu ses bénéfices trimestriels plombés par une lourde charge de 3,8 milliards de dollars avant impôts, mais a réussi à dépasser les pronostics, selon un communiqué publié lundi.

Sur les trois derniers mois, le résultat net est de 181 millions de dollars, en chute de 96% sur un an.

Mais le bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs nord-américains, ressort lui à 1,24 dollar, soit 19 cents de mieux qu'attendu.

La réaction a été immédiate à Wall Street où le titre grimpait de 3,38% à 48,59 dollars vers 8h35 dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

D'autant que le chiffre d'affaires est aussi ressorti au-dessus des attentes, à 19,3 milliards de dollars (en baisse de 5,6% sur un an), contre 18,93 milliards de dollars, ce malgré un déclin continu des activités de courtage.

Les recettes de sa division de courtage ont en effet reculé de 11% sur un an, à 8,5 milliards de dollars.

Citigroup a en revanche vu ses pertes liées aux crédits se réduire considérablement (-12%) et a ainsi pu piocher dans l'enveloppe mise de côté pour suppléer les défaillances de ses clients.

La banque a accepté de payer 7 milliards de dollars pour solder des errements passés dans le secteur immobilier, selon un accord annoncé une heure avant la publication des résultats.

Le directeur général Michael Corbat a estimé que cet arrangement à l'amiable mettait fin aux litiges en cours de l'établissement liés à l'immobilier.

«Nous pensons que cet accord est dans l'intérêt des actionnaires et qu'il nous permet de nous tourner vers l'avenir», a-t-il déclaré, selon des propos cités dans le communiqué.