La direction de Cascades (T.CAS) a l'intention de se montrer patiente avant d'évaluer la possibilité de vendre la participation de 35 % qu'elle détient dans le producteur québécois d'énergie renouvelable Boralex (T.BLX).

Le président et chef de la direction du fabricant de produits d'emballage et de papiers tissus, Mario Plourde, a suggéré aux analystes, jeudi, que le titre de Boralex n'avait pas terminé sa progression à la Bourse de Toronto.

«On peut voir le résultat de la Seigneurie de Beaupré et je ne crois pas qu'actuellement, le prix de l'action de Boralex reflète (ce projet)», a-t-il dit lors d'un appel téléphonique sur les résultats du premier trimestre de Cascades.

La mise en oeuvre de la première phase du parc éolien de la Seigneurie de Beaupré (275 mégawatts), en décembre dernier, a profité au producteur québécois d'énergie renouvelable, qui a vu ses profits pratiquement doubler au premier trimestre.

«Si la valeur que nous considérons être la bonne est atteinte (pour Boralex), nous regarderons le tout, s'est contenté de dire M. Plourde. Actuellement, ce n'est pas le cas, alors notre position n'a pas changé.»

Boralex, dont le titre a atteint jeudi matin un sommet pour les 52 dernières semaines, avait annoncé en février qu'elle verserait le premier dividende de son histoire à ses actionnaires.

Quant à ses résultats du premier trimestre, malgré un hiver rigoureux en Amérique du Nord, Cascades a été en mesure de réduire sa perte au premier trimestre, en grande partie grâce au repli du dollar canadien.

L'entreprise a dévoilé jeudi une perte nette attribuable aux actionnaires de 1 million de dollars ou un cent par action, contre une perte de 8 millions ou 9 cents par action au même trimestre en 2013.

Sur une base ajustée, le bénéfice de la société a atteint 1 million de dollars ou un cent par action pour la période terminée le 31 mars dernier, comparativement à une perte nette de 4 millions de dollars ou quatre cents par action un an plus tôt.

Les ventes de l'entreprise québécoise ont cependant augmenté de 9 % pour s'établir à 994 millions de dollars, alors qu'elles avaient été de 914 millions à la période correspondante de l'année dernière.

Son résultat avant intérêts, impôts et amortissements a bondi de 18 %, à 80 millions de dollars, par rapport à 68 millions au premier trimestre de 2013.

Selon Cascades, des taux de change favorables et une hausse des prix de vente moyens, principalement dans le groupe des cartons-caisses, ont plus que contrebalancé une baisse des expéditions pour le groupe des papiers tissus.

Le groupe des cartons-caisses a notamment souffert d'une interruption de la production de 14 jours à son usine ontarienne de Trenton en raison d'un bris d'équipement.

«Le premier trimestre a été en deçà de nos attentes, mais cela ne devrait pas nous empêcher de connaître une meilleure année comparativement à 2013», a commenté M. Plourde.

Le PDG de Cascades s'attend à une vive concurrence en Europe pour les grades recyclés, mais croit que l'entreprise devrait profiter du recul du huard, qui ne devrait pas amorcer de remontée.

Le trimestre de Cascades a été qualifié de «satisfaisant» par Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, qui a souligné que le recul du dollar canadien s'était traduit par un impact positif de 71 millions de dollars.

«Les ventes (994 millions) ont dépassé notre prévision de 980 millions de dollars entre autres grâce à une hausse des prix et au recul du dollar canadien, ce qui a contrebalancé le recul dans le secteur des tissus», a-t-il écrit dans un rapport.

Cascades a par ailleurs déclaré un dividende trimestriel de quatre cents par action, dont le paiement se fera le 5 juin aux actionnaires inscrits en date du 26 mai.

Fondée en 1964, Cascades emploie plus de 12 000 travailleurs dans plus de 100 unités de production en Amérique du Nord ainsi qu'en Europe.

L'action de Cascades a cédé jeudi 36 cents, ou 5,6%, pour clôturer à 6,08 $ à la Bourse de Toronto.