Boralex (T.BLX) n'écarte pas la possibilité de se lancer dans l'exploitation de parcs éoliens en mer en France, un pays où le producteur québécois d'énergie renouvelable est présent, afin de poursuivre sa croissance.

Son président et chef de la direction, Patrick Lemaire, a expliqué mercredi que la société montréalaise gardait l'oeil ouvert sur des occasions de projets dans l'Hexagone dont l'ampleur lui convient.

«Nous entendons parler de projets (éoliens) de 600 à 700 mégawatts, ce qui n'est pas pour Boralex, mais il semble y en avoir de 100 à 300 (mégawatts), ce que nous regardons», a-t-il dit.

M. Lemaire a fait cette remarque aux analystes à l'occasion d'une conférence téléphonique pour discuter des résultats du premier trimestre de Boralex, qui a vu ses profits pratiquement doubler, passant de 4,1 millions de dollars, ou 11 cents par action, à 9 millions, ou 21 cents par action.

Outre la France, Boralex pourrait accroître sa présence au Canada ainsi qu'aux États-Unis, où l'entreprise ne fait que dans l'énergie hydroélectrique.

«La France est stable, nous savons ce qui se passe au Québec et nous attendons en Ontario avec l'élection, a souligné M. Lemaire. Nous allons analyser au cours des prochains mois où nous pouvons aller. Si c'est intéressant aux États-Unis nous allons considérer (ce scénario).»

Boralex souhaite notamment, d'ici la fin de 2016, regrouper une base d'actifs en propriété propre d'environ 950 MW en plus d'avoir un résultat annuel avant intérêts, impôts et amortissements de 200 millions de dollars.

Les revenus suivent les profits

À l'instar de son bénéfice net, les revenus de l'entreprise ont progressé de 49 %, passant de 50,7 millions de dollars à 75,5 millions pour le premier trimestre terminé le 31 mars 2014.

Le secteur éolien a enregistré la meilleure performance, avec un résultat avant intérêts, impôts et amortissements de 41,6 millions de dollars, en hausse de 108 % par rapport à 20 millions de dollars au premier trimestre de 2013.

Boralex attribue ces résultats favorables principalement à la mise en service, en décembre 2013, de la première phase des Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré (275 MW), dans la région de la Capitale-Nationale.

«Après un premier mois difficile en raison des conditions hivernales difficiles, la première phase de la Seigneurie (de Beaupré) a connu un très bon premier trimestre», a rappelé M. Lemaire.

De meilleures conditions de vent dans l'Hexagone, où le producteur québécois d'énergie renouvelable exploite deux parcs éoliens, l'évolution favorable des taux de change ainsi que des prix plus élevés sont aussi à l'origine de ces résultats.

«Le recul du dollar canadien a bonifié de 2,2 millions de dollars le résultat avant intérêts, impôts et amortissements, a souligné le directeur financier, Jean-François Thibodeau. Tout cela couvre amplement l'augmentation des coûts d'entretien ainsi que d'autres dépenses.»

Le conseil d'administration de la société a par ailleurs autorisé et déclaré un dividende trimestriel de 13 cents par action ordinaire. Ce dernier sera versé le 16 juin prochain aux actionnaires inscrits à la fermeture des bureaux le 30 mai.

L'action de Boralex a avancé mercredi de 36 cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 13,36 $.