Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler est tombé dans le rouge au premier trimestre, enregistrant une perte nette de 319 millions d'euros, essentiellement due à une charge exceptionnelle et à la dévaluation du bolivar vénézuélien, selon un communiqué publié mardi.

Sur les trois premiers mois de 2013, il avait dégagé un bénéfice net de 31 millions d'euros.

Le constructeur automobile explique avoir dû inscrire une charge de 315 millions d'euros dans ses comptes, liée à l'application d'un accord entre sa filiale américaine Chrysler et les syndicats locaux.

Comme nombre de multinationales, il a aussi subi le contrecoup des dévaluations déguisées de la monnaie vénézuélienne.

Fiat, dont les résultats incluent ceux de sa désormais filiale à 100% Chrysler, a vu son bénéfice opérationnel légèrement reculer de 1,42% à 622 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires trimestriel a en revanche progressé de 12,3% à 22,12 milliards d'euros, a indiqué le groupe automobile, qui a écoulé 1,1 million de véhicules sur le trimestre, soit une hausse de 9% sur un an.

Cette croissance est due à l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie Pacifique. Il fonde ses espoirs sur ces deux dernières régions pour les cinq prochaines années.

Il espère par exemple un bond de 48% de ses ventes d'ici 2018 en Amérique du Nord (États-Unis, Mexique et Canada) à 3,1 millions d'unités, grâce aux marques de 4X4 Jeep et à Chrysler, selon un plan stratégique présenté mardi.

Fiat Chrysler s'est aussi engagé mardi à relancer la mythique marque Alfa Romeo sur laquelle il va investir 5 milliards d'euros et lancer 8 nouveaux modèles.

Le groupe automobile, qui revendique le septième rang mondial, a par ailleurs confirmé ses prévisions annuelles.

Il table sur un bénéfice net compris entre 600 et 800 millions d'euros et à un chiffre d'affaires d'environ 93 milliards d'euros en 2014. Le bénéfice opérationnel est attendu entre 3,6 et 4 milliards d'euros et la dette se situerait entre 9,8 et 10,3 milliards d'euros.