TransCanada (T.TRP) espère ne pas avoir recours à une contestation en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain pour que son projet de canalisation Keystone XL puisse aller de l'avant, a affirmé vendredi le chef de la direction de l'entreprise, Russ Girling.

La société pétrolière de Calgary est loin d'envisager une telle stratégie pour le moment, a-t-il ajouté.

«C'est quelque que nous espérons ne pas avoir à examiner, mais de toute évidence quelque chose que nous aurions à examiner si nous nous retrouvons dans une situation où le pipeline est reporté pendant une période indéterminée ou refusé», a déclaré M. Girling.

L'examen réglementaire américain de Keystone XL en est maintenant à sa sixième année.

L'entreprise a subi un sérieux revers, le mois dernier, lorsque le département d'État américain a annoncé avoir besoin de davantage de temps de réflexion avant de rendre sa décision au sujet du projet de TransCanada, pendant que le dossier se retrouve en cour au Nebraska.

«Nous cherchons à obtenir que le pipeline soit construit et nous faisons le nécessaire pour fournir aux autorités les informations dont elles ont besoin pour rendre une décision positive», a indiqué M. Girling.

Le pipeline Keystone XL, propriété de TransCanada, doit permettre d'acheminer le pétrole de l'Alberta vers les raffineries et pétroliers de la côte du golfe du Mexique, au Texas. Il fait cependant face à la vive opposition de groupes écologiques.

Plus tôt en journée, vendredi, TransCanada a annoncé avoir enregistré au premier trimestre un bénéfice net de 412 millions de dollars, ou 58 cents par action, en baisse comparativement à celui de 446 millions, ou 63 cents par action, réalisé lors de la même période il y a un an.

Les revenus de l'entreprise derrière le controversé projet de canalisation Keystone XL ont cependant grimpé de 30 % au cours de la période de trois mois terminée le 31 mars. Ils se sont élevés à 2,88 milliards de dollars, contre 2,25 milliards un an auparavant.

Abstraction faite de certains éléments non récurrents, le bénéfice net ajusté du premier trimestre a été de 422 millions de dollars, ou 60 cents par action, en hausse par rapport à celui de 370 millions, ou 52 cents par action, des trois premiers mois de 2013.

L'entreprise a expliqué cette augmentation par les profits plus élevés de ses divisions NGTL System, Keystone et Bruce Power, de même que de ses activités dans le secteur du stockage de gaz naturel.

Les actions de TransCanada ont terminé la séance de vendredi à 51,17 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 1 cent par rapport à leur précédent cours de clôture.