Barrick Gold (T.ABX) a vu son bénéfice net fondre avec la baisse du prix de l'or et une production plus faible: il a été divisé par près de 10 sur le premier trimestre à 88 millions de dollars, selon un communiqué du groupe aurifère publié mercredi.

Hors éléments exceptionnels et rapporté par action, le bénéfice est de 20 cents, soit un cent sous l'estimation moyenne des analystes.

Le premier producteur mondial, qui vient d'essuyer un échec dans sa tentative de fusion avec le numéro deux du secteur, l'Américain Newmont Mining, a estimé que la restructuration l'an dernier produisait des résultats tangibles avec des économies de coûts de l'ordre de 100 dollars par once d'or produite, pour un prix de revient de 833 dollars.

Le chiffre d'affaires a reculé de 22% à 2,6 milliards de dollars, en raison d'une baisse de la production de 11% à 1,6 million d'onces d'or et un prix moyen de commercialisation de 1.285 dollars, soit 344 dollars de moins que sur la même période l'an dernier.

Si les flux de trésorerie ont été divisés par deux à 585 millions de dollars, Barrick Gold a indiqué avoir toujours de la latitude financière avec une trésorerie nette de 2,7 milliards de dollars, une ligne de crédit de 4 milliards étendue jusqu'en 2019 avec 1 milliard de dette à venir à échéance dans les 4 prochaines années.

Pour les sites de production, Barrick a indiqué être prêt à passer un partenariat pour relancer le projet de la mine Pascua Lama qui a été suspendu en décembre sur décision de justice. Ce gisement d'or le plus important au monde est situé à la frontière entre l'Argentine et le Chili et a été interrompu pour des questions environnementales et Barrick avait supprimé de 1500 emplois. Une décision de reprendre le développement dépendra de la levée des incertitudes sur les conditions légales, a indiqué Barrick.

Sur l'ensemble de l'exercice 2013, avec une restructuration et des désinvestissements à la clé, Barrick Gold avait essuyé une perte de 10 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 12,5 milliards.