L'équipementier en télécoms finlandais Nokia (NOK), désormais sans ses téléphones portables, a annoncé mardi être revenu dans le vert au premier trimestre, avec un bénéfice net de 108 millions d'euros (un euro = 1,52$ CAN), accompagné d'un chiffre d'affaires en forte baisse.

Le finlandais, qui a définitivement cédé sa division de téléphones portables à l'américain Microsoft [[|ticker sym='MSFT'|]] vendredi, se concentre à présent sur la construction de réseaux de télécommunication ainsi que sur les systèmes de géolocalisation.

Au premier trimestre 2013, ces activités étaient à l'origine d'une perte nette de 98 millions d'euros.

Entre janvier et mars 2014, le chiffre d'affaires a chuté de 15% par rapport à la même période de 2013, à 2,66 milliards d'euros, et est légèrement inférieur aux prévisions des analystes interrogés par Dow Jones Newswires qui misaient sur 2,85 milliards.

La branche de l'entreprise dédiée à la construction de réseaux de télécommunication, Nokia Networks (anciennement NSN), occupe près de 90% du chiffre d'affaires de la nouvelle structure.

Dans son rapport, le groupe a souligné des ventes en baisse de 10% en Europe et de 12% en Asie-Pacifique, alors que ces deux régions sont stratégiques.

Le seul pays où les ventes ont augmenté durant ce trimestre est la Chine (+34%).

À travers la nomination de l'Indien Rajeev Suri, 46 ans, en tant que PDG de l'entreprise, Nokia veut prouver sa volonté de rénover son image. En poste depuis plusieurs mois déjà, il avait été désigné comme PDG en remplacement par intérim de Stephen Elop, après l'officialisation de l'acquisition par Microsoft de la division téléphones portables et tablettes du groupe.

Cette division incluse dans les résultats financiers à la ligne «activités interrompues» a enregistré une perte opérationnelle de 326 millions d'euros entre janvier et mars, contre 120 millions un an auparavant. Son chiffre d'affaires s'est contracté de 30% sur un an, à 1,92 milliard d'euros.

Selon Nokia, les ventes de téléphones classiques et de téléphones intelligents ont souffert d"une dynamique compétitive de l'industrie».

Le finlandais était numéro un mondial des téléphones portables avant de se faire voler la vedette en 2012 par le sud-coréen Samsung, un retournement de situation qui s'est amorcé avec l'apparition de l'iPhone d'Apple en 2007.

Nokia avait annoncé vendredi que la cession de sa division téléphones portables et tablettes à Microsoft, initialement annoncée le 3 septembre, avait été «finalisée». Le prix final serait «légèrement plus élevé» que les 5,44 milliards d'euros prévus au départ.

À la Bourse d'Helsinki, mardi matin, l'action était en forte hausse (+6,13%), à 5,455 euros, dans un marché en progression (+2,25%).